Titre du livre de Guillaume Sanchez, à l’écriture duquel Henry Michel a participé. Disponible ici.
Et ce livre, cet entretien, donc moi j’ai retranscrit un peu ses propos, je les ai dressés, j’ai rajouté quelques épices par ci par là, j’ai fait en sorte tu vois qu’ils tiennent bien dans l’assiette, et tout, et c’est quelqu’un qui parle déjà très bien naturellement, tu vois? Mais ce qui me plaît là-dedans, c’est que je suis un grand fan de livres de chefs en général, j’en ai lu beaucoup, et j’avais vraiment envie que ce livre ressemble à ça, quoi, tu vois? Et c’est, ce qui est intéressant d’habitude avec les livres de chefs, c’est toujours les mêmes pages où ils disent “le produit c’est important, il faut qu’il soit bon”; on le sait, hein, bien sûr, et après des recettes. Là, je pense, c’est vraiment un livre non seulement de chef, mais c’est un livre de restaurateur, c’est-à-dire on découvre les aléas que peuvent avoir des restaurateurs.
Henry Michel – RD#32
Pour Henry Michel, la blague ultime est de “l’humour normcore, c’est-à-dire de faire des trucs normaux en piégeant l’ironie ambiante. C’est ça Riviera Détente.”(RD#13).
HENRY – Mais moi, ce que j’adorerais faire, et là aussi, vraiment, c’est très marrant parce que c’est un jeu que tout le monde peut faire, ce serait de commencer des photos complètement normcore, complètement normales, où tu poses à côté de panneaux d’entrées de routes complètement normaux. Et tu postes sur Facebook, avec… comme si y’avait une blague. Genre tu poses à côté de Mandelieu la Napoule, enfin, et tu dis, tu marques “Ah bin en voilà une belle!”
RD#13
HENRY – C’était dans les années 90, c’est dommage ça existe plus, tu sais, c’était la stéréoscopie? C’était des espèces de visuels avec plein de lignes, de traits de toutes les couleurs…
PATRICK – Ah ouais! Où tu louches!
HENRY – …et quand tu promenais les yeux…tu posais le nez, tu reculais le truc, et tu voyais une forme en 3D. C’est de vraiment mettre des moyens pour sortir un livre SANS relief.
RAPHAËL – Sans 3D.
PATRICK – C’est génial. A Géant tous les deux on passait une heure..
HENRY – Moi ça m’énervait parce que j’en voyais qu’un sur deux. Patrick il fait : « ah tu le vois, là ? » j’fais : « oh, ouais, ouais. »
RAPHAËL – Ah trop bien!
HENRY – Et en fait tu publies, tu mets des moyens, tu fais un livre, et tu n’en vois aucun. Et les gens, t’imagines les gens loucher chez eux sur le livre pendant deux heures : « Ah putain ! J’arrive pas ! Cui là il est dur, hein ? J’arrive pas ! »
RD#13