Riviera Détente #13 – L’Audace, c’est ça !
HENRY – Imagine, ça serait formidable, que même à l’autre bout du monde ils aient une intonation méridoniale « KROKRI KROKRIKROKRIKRAK KRO KRI KRI KIPAKRAKRO » ça serait génial !!! Pourquoi ? Pourquoi ça serait différent ?
RAPHAEL – Non, non. Peut être…
HENRY – Ben voilà …
RAPHAEL – Mais c’est très improbable.
Henry Michel et RaphaëlEn compagnie de Patrick Patrick et Raphaël « Cadum » Ruiz, Henry Michel se livre beaucoup au sujet des vieilles salades, de sa carrière ratée de journaliste et souhaite créer une expression inédite. Nous parlerons aussi de Louis C.K, d’ARN, d’ADN, d’extraterrestres, d’ironie photographique, d’esquimaux, et du concept prévu pour Riviera Détente.
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RIVIERA DÉTENTE ÉPISODE 13 – L’AUDACE, C’EST ÇA
Retranscription
* Roulements de tambour *
PATRICK – Riviera Détente avec Henry Michel. Je suis Patrick Patrick…
RAPHAËL – Et je suis Raphaël Ruiz…
PATRICK et RAPHAËL – en direct… de la Lambda Cave.
* musique *
HENRY – En direct des studios de la Lambda Cave, Grasse, Côte d’Azur. C’est Riviera Détente, le podcast qui dilate vos membranes.
En compagnie de mes deux chroniqueurs chouchous : Raphaël « Cadum » Ruiz et mon inséparable Patrick Patrick.
PATRICK – Wéééééé!
* Applaudissements *
HENRY – Alors on la voit menaçante, chargée de promesses plus ou moins dégueulasses, c’est la rentrée des classes, la rentrée au boulot, le retour aux affaires, le retour au quotidien, loin du soleil pour beaucoup d’entre vous et ça c’est très moche!
Alors, on nous promet une rentrée pourrie, entre les élections, les gens qui veulent nous faire sauter le caisson, le réchauffement climatique, mais ça glisse sur nous comme de l’huile d’olive… parce que nous sommes des Rivieros.
Comment douter d’un pays qui a créé le reblochon, IAM, Shy’m, Michel Galabru, et la pétanque ? Comment douter d’un pays si tonique, si râleur, jamais content de lui et encore moins des autres, mais fêtard, si fier et têtu ? Comment douter du pays de la Randonue, des méchouis géants, du pull sur les épaules à La Baule, des gitans mangeurs de niglos et du pays de Teddy Riner ?
Belle, unie, multicolore, ses vieux hippies, ses vieux fachos, ses punks à chiens, ses blogeuses mode, ses rôlistes. C’est cette France généreuse, gourmande et indivisible que l’on aime. C’est la France de RIVIERA DÉTENTE!
RAPHAËL – Bravo!
PATRICK – Wéééééé!
* Applaudissements *
HENRY – Ca va les gars ?
PATRICK – Ouais ça va et toi?
HENRY – Ohlala comme je suis content de vous voir, c’est la première fois qu’on fait le duo Patrick and Raphaël Cadum.
RAPHAËL – Ah c’est plus Raphaël Ruiz, c’est Cadum direct ?
HENRY – Oui… * Rires *… Non.
RAPHAËL – Ah c’est mon nom ?
HENRY – Ca fait…
RAPHAËL – D’accord !
HENRY – Ca fait 2, 3 épisodes que c’est Raphaël Cadum, j’te l’cache pas.
RAPHAËL – D’accord… D’accord.
PATRICK – Dans ton dos…
HENRY – Et vous vous êtes pas vus de combien, euh, vous vous étiez pas vus depuis des années en fait pa’ss’que…
RAPHAËL – Rooohhoh.
HENRY – Patrick t’étais prof de piano de…
PATRICK – Ouais.
HENRY – De Raphaël j’crois c’est ça ?
PATRICK – Ouais, ouais.
RAPHAËL – La torture.
PATRICK – T’avais 6 ans.
HENRY – Et c’est pour ça que y’a son surnom parce qu’il pleurait comme un bébé cadum quand il te voyait c’est ça ?
RAPHAËL – Non pas quand je le voyais.
HENRY – Attendez, attendez, c’est l’occasion…
RAPHAËL – Ah oui la confrontation.
HENRY – C’est l’occasion de faire la confrontation, je sais pas encore quel générique je vais mettre mais : générique.
* Très court riff de guitare *
HENRY – Confrontation: on a un enfant qui pleure, un enfant qui a souffert de ses cours de piano avec Patrick Patrick. Qu’est-ce qui s’est passé exactement Raphaël ? On voudrait ta version.
RAPHAËL – Nan, c’qui s’est passé, c’est que… les cours étaient très longs… euh… le piano est un instrument complexe, très complexe pour un enfant si jeune, et c’était… Patrick était trop dur.
HENRY – Tu as pleuré dès le 1er cours ?
RAPHAËL – NON!
HENRY – Ou tu as pleuré au bout du 4ème ou 5ème?
RAPHAËL – Non enf… honnêtement je, j’me rappelle pas trop, à mon avis tu as plus de détails que moi.
HENRY – Est-ce que tu as un seul bon souvenir de ces cours?
RAPHAËL – Euhhh … Non j’ai pas de souvenir, à part pleurer j’ai aucun souvenir.
* Rires *
RAPHAËL – Si je devais mettre un thumbnail c’est : pleurer.
HENRY – Et tu avais quel âge quand Patrick te donnait des cours de piano ?
RAPHAËL – Han …
PATRICK – 6 ans.
RAPHAËL – 6 ans !
PATRICK – Ouais 6 ans.
HENRY – Ohlala, c’était dans y’a très longtemps donc, c’était y a 18 ans, c’est ça t’as 24, t’as quel âge ?
RAPHAËL – J’ai 23.
HENRY – 23, ouais c’était y a 17 ans. Patrick tu as un souvenir plus précis de…?
PATRICK – Ouais… En fait la première fois que je suis venu donner cours, j’ai sonné et il a pleuré !
* Rires *
RAPHAËL – La sonnerie c’était des pleurs.
HENRY – C’est vrai ?
PATRICK – Ding Dong : Ouin non, ouin oh lalalala.
HENRY – Il a immédiatement pleuré.
PATRICK – Et en fait le cours il durait… 6 minutes.
RAPHAËL – Quoi quoi le cours ? Attends, le cours durait combien de temps ?
PATRICK – Nan, j’rigole, il durait ½ heure.
HENRY – Ah.
RAPHAËL – Oh putain, pour moi c’était 8 heures.
HENRY – Et euh tu n’arrivais pas donc il pleurait en permanence, en continu ?
PATRICK – Nan, j’vais être honnête il a pleuré 2, 3 fois.
HENRY et RAPHAËL – Haaaaaaahhhhh!
HENRY – C’était à des moments précis, une chanson précise?
RAPHAËL – Non.
HENRY – C’était par impuissance qu’il pleurait.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Parc’qu’il était nul ?
PATRICK – Il avait réalisé qu’il était mauvais.
HENRY – De 0 à 5 quelle note tu lui donnes, tu donnes à Raphaël en piano ?
PATRICK – Alors en pleurs 5/5, en piano euh … de souvenir 1 sur 5.
HENRY – Han, ah ouais…
PATRICK – Ouais mais 6 ans quoi.
HENRY – À moi tu me donnes combien en piano ?
PATRICK – Ouais… 1 aussi.
HENRY – * Rires * Tu t’rends compte à 6 ans t’étais aussi fort que moi, c’est génial! J’vous ai pas demandé comment ça allait euh avec cette pré-rentrée, fin d’été…
RAPHAËL – Non moi ça va très bien parce que je rentre en octobre, j’suis pas du tout septembros.
HENRY – Ah oui au fait félicitations Raphaël! Tu nous as parlé la dernière fois de tes études etc.
RAPHAËL – Eh oui.
HENRY – Tu as eu ta bourse de doctorant c’est ça?
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – Alors t’es chercheur maintenant?
RAPHAËL – Pas tout à fait.
HENRY – Attends on applaudit d’abord, Patrick.
* Applaudissements *
HENRY – Donc t’as passé, t’es passé devant une commission et tout ça ?
RAPHAËL – Ouais l’école doctorale, un jury.
HENRY – Ohlala.
RAPHAËL – Ohlala.
HENRY – Et euh, et tu as eu ta bourse… pour étudier les poissons clowns ? Euh les poissons fish, euh les poissons zèbres.
RAPHAËL – Les poissons zèbres.
HENRY – Et donc tu es chercheur officiel ?
RAPHAËL – Non, non j’suis pas chercheur officiel, j’suis thésard, j’suis doctorant.
HENRY – Ouais mais tu es chercheur, tu es chercheur, thésard c’est chercheur.
PATRICK – Tu cherches déjà.
RAPHAËL – Je cherche.
HENRY – Le mec on le corrige sur son métier qu’il connaît par cœur.
RAPHAËL – Non c’est pas vrai.
HENRY – Tu peux signaler là-bas, que tu es chercheur.
RAPHAËL – Nan, nan. Thèse, et après trois-quatre ans…
HENRY – Et antithèse. Deux ans d’antithèse.
RAPHAËL – Et synthèse.
PATRICK – Synthèse à la fin.
HENRY – Et deux ans de synthèse.
PATRICK – T’as ton métier. Bravo.
HENRY – Mais t’avais pas une angine ou un truc comme ça ?
RAPHAËL – Là j’ai un début d’angine, ouais j’le sens.
HENRY – Sympa ! Et est-ce qu’elle touche les membranes ?
RAPHAËL – Nan, mes membranes sont très bien en ce moment.
HENRY – Moi j’suis très barbouillé.
RAPHAËL – C’est vrai ?
HENRY – J’suis très barbouillé parce qu’à midi j’ai mangé une vieille salade. C’est super rare de manger une…
RAPHAËL – AH ouais…
HENRY – une vieille salade niçoise. Elle avait trois-quatre jours et y’avait qu’ça à manger parce que j’étais dans un contexte où j’devais manger vite, j’voulais pas manger trop lourd. J’essaie d’être sage ce moment. Et j’ai mangé une vieille salade et euh… je savais d’avance qu’elle était pourrie. C’est horrible une vieille salade. Tu sais à quoi tu reconnais quand tu manges une salade de légumes ou de fruits qui est périmée ? À quoi tu reconnais qu’elle est périmée ? Y’avait pas de moisi y’avait rien.
PATRICK – La salade ?
HENRY – Mais les légumes étaient encore assez croquants.
RAPHAËL – Ouais la salade ?
HENRY – Alors c’est quoi ?
PATRICK – Ben elle est noire.
HENRY – Non y’avait pas d’salade. Y’a pas d’salade dans la salade niçoise les gars. Y’a pas d’laitue, y’a pas d’salade, donc déjà d’une révisez vos classiques. Y’a pas d’laitue ou de salade dans la salade niçoise.
RAPHAËL – P’t’être qu’elle était tiède.
HENRY – Déjà clash énorme * rires * Je suis assez choqué ; deux personnes de la région qui me parlent de laitue ou de salade dans la salade niçoise mais enfin c’est pas grave. C’est un peu comme si on faisait une émission sur… sur… j’sais pas moi, sur… une émission… Israël Détente *rires* et vous m’demandez quand est-ce qu’on mange du jambon. On met pas d’laitue dans la salade niçoise.
« Israël Détente » * rires *
Alors… Alors nan je… Toute l’émission sera sur cette question : À quoi reconnaît-on une vieille salade au goût ? Vous pouvez jouer chez vous !
RAPHAËL – Ah, au goût! Donc tu l’as mangée? Tu l’as mangée alors.
HENRY – Beeeen, c’est entre le goût et la sensation euh… et la sensation.
RAPHAËL – Et la sensation ?
HENRY – Ouais. Est-ce que quand tu manges un truc, une salade de fruits vieille, tu l’as… Y’a un truc très particulier que tu ressens.
PATRICK – AH, c’est un peu piquant.
HENRY – EXACTEMENT !
RAPHAËL – AH ouais ouais, putain…
HENRY – Bonne réponse de Patrick Patrick * Applaudissements * Voilà. C’est la fin de Riviera Détente. Bonne journée à tous. À bientôt. Et oui, les salades pourries sont piquantes.
RAPHAËL – Ca alors !
HENRY – Et alors l’eau, l’eau, le jus de la salade de fruit, c’est quasiment de la Badoit. Elle est pétillante.
RAPHAËL – C’est de la Badoit. C’est comme ça qu’on fait de la Badoit.
HENRY – C’est comme ça qu’on fait de la Badoit. * rires * Putain les mecs y s’font chier à couper des fruits et tout, la pulpe… * rires * Ensuite y font macérer l’truc dans une grande cuve et ils le laissent pourrir.
RAPHAËL – Bien sûr.
HENRY – Non mais c’est littéralement d’l’eau pétillante. Voilà. Donc je suis… Mais tu sais, euh… En plus c’est pas mon genre de manger des trucs périmés parce que…
RAPHAËL – C’est l’genre de… des… Y’a des gens c’est leur genre ?
HENRY – Ah ben ouais.
RAPHAËL – De manger des trucs périmés ?
HENRY – Attends moi trois jours avant la date d’utilisation du yaourt je l’mange pas.
RAPHAËL – Ah ouais, mais l’yaourt…
HENRY – Je déteste. Alors les gens, y’a un truc, une race qui m’énerve, c’est les gens qui… qui genre devant toi bouffent les yaourts périmés.
RAPHAËL – « Tu sais, c’est encore bon 8 ans après… »
HENRY – Ah oui oui, * rires * ça me rend fou, les gens qui sont… C’est les mêmes qui font « Oh c’est pas la p’tite bête qui va manger la grosse hein! » * rires * « suffit d’enlever la pourriture… » Et ça, ça m’énerve les gens qui font ça. Mais c’est, exactement la p’tite bête qui va manger la grosse! De toute l’histoire de la médecine c’est que des petites bêtes qui vont manger la grosse! Jamais…
RAPHAËL – La médecine oui…
HENRY – C’est jamais arrivé que l’homme ait une maladie plus grosse que lui. C’est toujours plus petit que lui. Donc c’est débile et le mec il mange des bacilles, des bactéries et tout, devant toi, trop fier de manger le yaourt un mois après en disant : « ah c’est pas la p’tite bête qui va manger la grosse ». Mais si connard! Toute l’histoire des maladies c’est des petites bêtes qui mangent les grosses! * accent ch’ti * « suffit d’enlever la pourriture, après tu peux manger l’truc hein… »
RAPHAËL – * accent ch’ti * « tu prends d’dans, hein… »
HENRY – Tu peux enlever la pourriture, hein! Et en général, ces types-là ce sont les mêmes personnes qui au boulot te laissent la cuvette dégueulasse… * rires * Au travail, ou quand tu les invites chez toi, qui t’laissent la cuvette dégueulasse. C’est la même mentalité. « Oh c’est pas un peu d’cacau qui va t’traumatiser les toilettes hein! »
RAPHAËL – Le cacau ?
* rires *
PATRICK – Cacau ?
HENRY – Voilà. Donc du coup là je suis au whisky, j’suis sûr que ça nettoie l’ventre des bactéries de trucs, c’est bien propre.
PATRICK – Ah ouais.
RAPHAËL – C’est vrai qu’y a pas d’fermentation dans l’alcool.
HENRY – Oui mais c’est de la fermentation qu’on sait, on la voit…
PATRICK – C’est des microbes gentils en fait.
HENRY – Y’a pas d’microbes dans l’alcool ?!
RAPHAËL – Nan pas d’microbes mais bon…
HENRY – Mais c’est d’l’alcool, ça tue tout. Tu bois ça dans l’ventre, tu secoues, tu mélanges un peu.
RAPHAËL – Nan mais l’alcool vient de la fermentation.
HENRY – Ouais mais c’est, c’est une étape après il la quitte…
RAPHAËL – Il la quitte, Il quitte la bière…
* interlude musical bossa nova *
HENRY – Riviera Détente, on continue de commencer en fait, parce qu’on a pas vraiment commencé l’émission. Euh, ça va Patrick, toi t’es pas malade ?
PATRICK – Nan pas du tout.
HENRY – La membrane va bien ?
PATRICK – Super bien.
HENRY – Depuis la dernière émission ?
PATRICK – Toujours.
HENRY – Alors tu sais, euh, j’sais pas si t’as remarqué, toi t’étais là Patrick pour l’émission avec Marie et Raphaël Chinito, la dernière fois, et j’ai fait un sondage, euh, sur Facebook et sur twitter. J’aurais pas dû faire sur Twitter par contre. Sur Twitter ça a attiré la faune qui écoute pas forcément Riviera Détente et qui a fait « Heil Hitler » dans les commentaires alors que la question ne concernait pas du tout ce, ce dictateur…
HENRY – Non, non, j’ai fait un sondage sur Marie. Alors, c’était… Alors. Certaines personnes l’ont mal pris, en pensant que je voulais littéralement qu’on juge Marie, mais pas du tout, c’est parce que je savais que les réponses allaient être cool sur Marie, et donc ça a été l’occasion… L’erreur, c’est que j’ai laissé un champ libre, tu vois ? Donc les gens ont répondu un truc, et après en ont profité mais pour ex… s’exprimer sur Riviera Détente. Y a eu 400 réponses hein !
RAPHAËL – Ah ouais !
HENRY – C’est-à-dire qu’il y a des sociétés qui publient des sondages avec moins d’échantillons que ça, quoi. Donc 400 réponses… Y avait plein de trucs gentils, un peu de trucs méchants, mais y avait tellement de coms, mais de, de… réponses, et d’avis différents sur l’émission, d’avis différents sur Riviera Détente, de, de… tu vois ? De… Pas d’avis dans le sens critique, non ; de persp…
PATRICK – Non, ouais.
HENRY – …de visions de l’émission que ça m’a donné mal à la tête. Jamais j’aurais dû regarder ça. Y a… C’est incroyable, y a autant de visions de Riviera Détente que d’auditeurs. C’est fou, parce que, y a tant de complexité, quand tu vois cette masse de trucs, qu’il faut répondre par la simplicité, et y’a rien de plus simple, en plus, que cette émission, et ça m’a… J’ai vu un espèce d’iceberg, une structure super compliquée, une Tour Eiffel, alors que c’est… que c’est quand même le truc le plus simple au monde, cette émission * rire * Et euh… Et alors, y a des trucs qui m’ont… qui m’ont tué, quoi. Y a des gens qui, qui… qui répondaient littéralement que bon, elle est bien mais, il faudrait structurer l’émission, mettre moins d’humour, boire moins, et faire des rubriques avec des choses, tu vois ? * rires * Y a des gens qui ensuite disent « Oh lui il a été pas drôle des fois » ou « elle, elle a été pas drôle, des fois » etc. Mais ça reste une minorité quoi, tu vois ? Parce que Riviera Détente, c’est comme un bon kebab : tu peux avoir un excellent souvenir d’un kebab, alors que c’est parti de tous les côtés, que le truc s’est déchiré au milieu, que c’était trempé, et que cet endroit trempé, il était dégueulasse mais, c’était un peu bon en même temps, au fond du sachet, tout ce qui est tombé, tu vois ? Je pense que, ce qui est fou, c’est que… alors y a, attention, la grande majorité des gens a compris l’émission. Mais ce qui est fou, c’est que c’est vraiment dans l’imperfection, et surtout dans la surprise, et dans les inégalités de, de gens qu’on prendra du plaisir dans cette émission, tu vois? Euh, tu regardes ce qu’il y a autour dans les podcasts français, je sais pas si t’écoutes mais, y a des trucs très sympas, on en a déjà parlé mais…
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – …le reste, franchement… tout est formaté ! Et c’est pas une critique, mais il y a du contenu partout.
* RAPHAËL rit * – Y a trop de contenu ! C’est pas une critique, c’est de la merde.
HENRY – Mais non ! Mais, y a du contenu partout ! Et nous, on n’oppose à cette… cette surabondance de contenu une absence totale de contenu.
RAPHAËL – C’est le vide.
HENRY – Voilà. C’est-à-dire… Vous voulez quoi ? Qu’on parle de, de… de Hi-Fi ? Des casques virtuels ? De technologie ? Enfin, on va pas vers ça. On va pas… Nous, on prend les casques virtuels, on cueille des cerises, on les met dans le casque virtuel… * rire de PATRICK et HENRY * Ensuite on va courir nu en mangeant les cerises, et, si on veut utiliser le casque virtuel, on peut l’utiliser. On n’est pas des hippies. Si on veut, on s’en sert. On s’interdit même pas d’être intéressant de temps en temps, tu vois ? On s’interdit pas. Alors voilà, le seul truc qui m’a vraiment énervé, c’est qu’il y a des gens, en croyant être gentils, qui font genre… qui ont dit des trucs genre « Ouais, alors Marie… » par exemple en parlant de Marie, « elle est pas tout à fait dans le concept Riviera Détente prévu ».
* rires *
RAPHAËL * moqueur *– « C’était pas ce qu’on m’avait dit au début »
HENRY – Non, non ! Genre « elle est pas dans le concept prévu de Riviera Détente. » C’est incroyable quoi, parce que, déjà moi, 1) c’est moi qui ai fait l’émission, 2) je savais pas qu’il y avait un truc prévu, et 3) le mec me dit « Non, mais non, c’est pas dans ce qui est prévu ». * rires * C’est le seul truc qui m’a énervé. Même les critiques m’ont pas énervé. Ce qui m’a énervé, c’est ça, le mec qui fait « y’a un truc prévu ». Voilà. Mais euh… Y a tellement zéro concept, si vous savez… Si vous saviez comment… qu’on prépare les émissions ! Comment Patrick vient, et qu’on n’a rien. Comment en gros cancre, moi, entre le dîner et le dessert, je suis en train d’écrire des… des bouts d’idées misérables, et on pleure en lançant le truc ! La seule chose qui… alors, qu’il y a de l’ordre de l’écriture, dans Riviera Détente, c’est dans le montage.
RAPHAËL – Ah oui.
HENRY – Là c’est de l’écriture. Et là, à l’inverse, c’est finalement là où il faut prendre de la distance, parce que quand je décide de garder que les anecdotes pourries de Raphaël Chinito, pour l’effet comique, et parce que il a fait trois anecdotes pourries de suite, là, il faut avoir plus de recul, parce que c’est un effet comique pensé, et que peut-être qu’il a dit deux bonnes anecdotes, mais qu’après…
RAPHAËL – Ah ouais…
HENRY – …mais que là, pour du rire, je n’ai gardé que les anecdotes pourries. Bref. Et, tout ce que je voulais dire enfin, sur Patrick et Marie, c’est que, la grande force, c’est la… deux plus grosses puissances de Riviera Détente. Pourquoi ? Ça tient en trois mots. Ils en ont RIEN À BATTRE.
RAPHAËL – Ah, ça…
HENRY – Mais…
* PATRICK rit *
HENRY – …vous n’avez pas idée à quel point ils en ont rien à battre. C’est-à-dire que depuis le début, même quand je… quand on faisait mille personnes au premier épisode, que je lui dise mille ou cent mille, c’est… c’est… il va dire « ah c’est bien, c’est cool ! ». Mais il a aucune… Il s’en f… C’est… Marie c’est pire que ça, elle écoute même pas l’émission !
PATRICK – Bin ouais !
HENRY – Toute la fraîcheur que ça apporte ! Alors que Raphaël, il est plus comme moi…
RAPHAËL – Ah ouais ?
HENRY – Raphaël il est plus stressé par les stats.
RAPHAËL – À l’américaine !
* rires *
HENRY & RAPHAËL – À l’américaine.
HENRY – Euh il… Pendant quelques jours après l’émission qu’on a sortie, il m’a demandé ce qu’il se passe, etc. Alors, je sais pas ce que va donner cet épisode, parce que c’est le feu et la glace. Y a Raphaël qui est bosseur, stratège, beaucoup de pratique, d’entraînement, il est tacticien du… du truc. Patrick, lui, c’est… une autre approche. Lui il déboule en tank, sur le terrain de foot, pour taper une lucarne * rire de PATRICK * en tuant les * rires * en tirant dans les personnes en même temps. Voilà. Donc, c’est bien parce que, ça fait quinze minutes d’émission, on n’a toujours pas commencé ! * rires * C’est peut-être ça le concept de ce truc…
* interlude musical *
HENRY – Riviera Détente on continue. * rires * On continue de commencer. Euh, Patrick ? J’ai regretté que tu ne viennes pas à Paris avec moi et Raphaël, y a deux semaines, hein !
RAPHAËL – Ah ouais !
PATRICK – Ah, vous étiez à Paris ?
HENRY – Mais oui ! On est allé voir Louis CK, le comique qu’on adore, là…
PATRICK – Ah oui ! J’ai vu ça, ouais, ouais, ouais. Ouais.
HENRY – Ah ouais, c’était super ! Hein Raphaël ?
RAPHAËL – IN-CROY-ABLE !
* HENRY rit *
RAPHAËL – Non, c’était génial.
HENRY – Parce que, ça m’énerve toujours les gens qui voient un truc gé… Quand les gens s’investissent beaucoup, que tu prends l’avion pour aller voir un artiste…
PATRICK – Et c’était que pour ça… ?
HENRY – Même si c’est pourri, les gens vont dire quand même que c’est bien. Non, non, c’était super ! C’était super, j’étais en larmes.
PATRICK – Vous étiez montés pour ça ?
HENRY – Ouais, ouais !
RAPHAËL – Ah ouais, c’était que pour ça.
HENRY – Mais c’est le plus grand comique vivant…. * silence * C’est le plus grand comique vivant ! Et c’est un des… quatre plus grands comiques américains de tous les temps ! Tu vois ?
PATRICK – De l’Univers.
HENRY – Et euh… et là-bas, ah je t’ai pas raconté ?
PATRICK – Non.
HENRY – Et maintenant, notre rubrique « Spectacles/Stand-Ups » avec la review de Raphaël. C’est parti.
RAPHAËL – Hey ! Salut !
HENRY – Salut Raphaël, ça va ?
RAPHAËL – Ça va !
HENRY – Alors, c’était comment le spectacle de Louis CK ?
RAPHAËL – Écoute, IN-CROY-ABLE !
HENRY – Non, ça t’a… Ça… Plus sérieusement. On avait des én… des attentes énormes.
RAPHAËL – Ah oui, oui, mais j’avais des attentes énormes, surtout que moi j’ai jamais fait des spectacles comiques…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – …et, je crois que… je sais pas si on peut faire mieux en spectacle comique. Donc c’était… C’était… Ouais, c’était incroyable, quoi.
HENRY – Moi j’avais fait euh… onze, douze ans, j’avais fait Smaïn, et Courtemanche, la même année.
RAPHAËL – C’est pareil !
* rires *
HENRY – C’est le mélange exact entre Smaïn et Courtemanche, Louis CK.
* rires *
RAPHAËL – Tu fusionnes, c’est ça.
* rires *
HENRY – Et euh… Ouais. J’étais très ému. On voyait bien…
RAPHAËL – Ah ouais, ouais, on voyait super bien, et puis y’avait que des gens connus, et nous.
HENRY – Oui !
RAPHAËL – C’est ça qui était drôle.
HENRY – Y avait, dans la salle, y avait tous les comiques de France.
PATRICK – Ah ouais ?
HENRY – Tous ceux, alors et… toutes les… toutes les castes… de comiques, c’est-à-dire t’avais euh… Florence Foresti, Gad Elmaleh, tu vois ? Ensuite t’avais les trucs de la télé : De Caunes et la bande à Canal, tous les mecs, là, du Nouveau Petit Journal, Gros Journal, Large Journal…
PATRICK – Pffff !
HENRY – …tous les nouveaux trucs, y avait, ensuite, en-dessous, la génération YouTube, les petits Youtubos, les trucs comme ça, les trucs Golden Moustache, machin, encore en-dessous, y avait nous, les… les Podcastos-Twittos-le… Twitter, et on était à côté de notre ami… Kamui Robotics de AfterHate !
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Il était le siège à côté de moi ! Et euh… voilà. C’était très drôle. Non, mais c’était un peu comme dans le Titanic, tu vois ? T’as les… t’as les classes toutes inférieures…
RAPHAËL – Haha ! Ouais c’est ça !
HENRY – …où t’as tous les Italiens et les Gitans, c’était les Twittos, on était tous en mezzanine ! C’était assez rigolo.
RAPHAËL – J’avais un strapontin, moi.
HENRY – Mais c’est vrai que c’est compliqué de raconter un spectacle, j’ai fait un petit article sur Libé, je vous en parlerai tout à l’heure, mais j’ai pas voulu citer des extraits du spectacle. C’est… c’est…
RAPHAËL – Ouais, non, faut pas !
HENRY – Ça marche jamais quand tu cites des extraits, et euh… je sais pas, quand tu fais la review d’un film, rarement tu montres des dialogues, quoi, tu vois ? Et, c’est un tout, et c’était vraiment génial. Je regrette que ce soit plus… pas plus sous-titré en anglais parce que tu serais hyper sensible à son humour, c’est quand même un humour de… de fou Louis CK, et euh… figure-toi, que je me suis fait arrêter trois fois par des Rivieros !
RAPHAËL – Non !
HENRY – Ouais !
RAPHAËL – Comme il se la pète !
HENRY – Ouais ! Allez… Deux fois dans la rue…
RAPHAËL – C’est vrai.
HENRY – Alors, y en a un, il me connaissait que de Player Lambda, mais bon, c’était… un bon départ, et des fans de Rennes ! Que j’embrasse ! Qui sont venus « Ah salut ! » Putain, c’était la classe quoi ! Et dans l’Olympia, pile quand Raphaël va chercher des bières, tu sais, c’est le genre de truc qui va pas croire quand il revient, y a un garçon qui est venu, qui m’a demandé un selfie ! On était dans l’Olympia ! Putain j’étais trop mal, j’étais trop méchant avec lui, du coup j’dis « Arrête, tu me fous la honte et tout, je suis pas connu et tout » Et devant tous les stars et tout, le mec, il fait un selfie avec moi, et… et j’étais à la fois gêné et fier, et si j’ai pas été très gentil avec toi, je suis désolé mais j’étais… j’étais très fier ! C’est… c’est génial. Et après, sur Twitter, y a plein de Rivieros qui m’ont dit « On y était mais on n’a pas osé venir, et tout… »
RAPHAËL – Ah ouais ?
HENRY – Eh ouais ! J’ai dit « Mais venez, putain ! C’est, au contraire, ça me fait super plaisir ! » C’était trop drôle.
PATRICK – Ah, c’est génial.
HENRY – C’était trop drôle ! J’étais le… le bébé ! Le bébé avec des bébés supporters, et y avait les grandes stars et tout, c’était… * rires * C’était… c’était vraiment… c’était vraiment chouette. En tout cas, j’étais content de voir… C’était vraiment un master class quoi, y avait tous les comiques étaient là, euh, prendre une claque, quoi. C’était…
RAPHAËL – Ouais, c’était incroyable. C’était incroyable.
HENRY – Et c’était pas sous-titré quoi. Il faisait son spectacle en anglais, tu vois ? * silence * Voilà, voilà. Alors. C’est à l’occasion, donc le lendemain de ce truc de Louis CK, que j’ai réalisé que, un truc, c’est que j’étais pas journaliste. C’est-à-dire que c’est un truc, tout mon entourage le savait que j’étais pas journaliste…
* RAPHAËL rit * – Mais toi, non !
HENRY – Mais moi, dans un coin de ma tête, je me suis dit, je me suis toujours dit « Bah, si j’échoue tout, je pourrai faire journaliste. » * rire * Mais j’étais le seul à penser ça. Tu vois c’est comme dans ton entourage, la jeune fille, la jeune cousine de 16-17 ans qui veut être chanteuse et elle veut faire The Voice, elle veut faire la Star Academy et personne n’ose trop lui dire : non, non ! Et le dimanche, les parents ils sont fiers et lui disent * avec l’accent du sud * « Vas-y chante Jessica ! »
RAPHAËL * avec l’accent du sud * – Chante !
HENRY – Et toi t’es là : « Putain non mais c’est bon » et elle fait
* entonne I will always love you * And Aiiiiillle ailllle will always love youuuu
RAPHAËL * riant * – J’étais sûr que t’allais chanter ça.
HENRY * continuant de chanter * – Ouuuuu ouuuu waaaaww waaaaaw willl always love you.
HENRY – Et les gens * applaudissant * « Ouaiiiiiis Ouaiiiiiis ! »
RAPHAËL * chante * – YEAAAAAAH YEAAAAAAAAH !!! C’est trop ça.
HENRY – À toi Patrick ! * rire *
RAPHAËL – Allez.
PATRICK *chante avec une incroyable voix de fausset * – And IIIIIIIIIIIIIII will always love Yooooooooooooooooouuuuhouuuuuuuuhouuuuuuu * rire d’HENRY *.
RAPHAËL * chuchote * – C’est incroyable…
HENRY * mort de rire * – Pourquoi ???
RAPHAËL – Non c’était très bien.
PATRICK – Mais maintenant à Raphaël Cadum pour voir si j’ai bien donné des cours de piano.
RAPHAËL – Non j’ai une angine.
HENRY * se remet à chanter * – Shine bright like a diamond
Shine bright like a diamond
*plus bas* Shine bright like a diamond
RAPHAËL – Putain il est dans le rôle!
HENRY * continue de chanter * – Diamond in the skyyyy.
*nouvelle chanson* – Helloooo
RAPHAËL – Ah oui classique.
HENRY * continue de chanter * – It’s meeee
Nana nana to my haiiiiiir
Hello hello to my haiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir * descendant dans les tons *.
* HENRY explose de rire * – C’est la petite fille d’Andreas Lubitz, * mort de rire * c’est la petite fille de Lubitz qui est en train de chanter. * Reprend ses esprits * Ho my god ! Bref, je pensais que j’étais journaliste…
RAPHAËL – Ah oui pardon.
HENRY – …parce que, honnêtement, je suis le mec le plus chanceux de la Terre, parce que je vis vraiment ce que…
RAPHAËL – Vraiment ?
HENRY – Littéralement ! J’ai des trèfles à quatre feuilles partout… * rires * Non parce que littéralement, je vis ce que je lisais quand John Fante écrivait des « Ah ! Je dois écrire trois pages pour le Washington Post, je les écris quand je veux. » Il les écrit, il les envoie et personne ne le fait chier. Et j’ai eu la chance …
RAPHAËL – Pour le Washingtong Post * rire *
HENRY – J’ai eu de la chance de pige en pige, j’ai eu la chance que les gens pour qui je pigeais avant à Slate par exemple etc. se sont retrouvés à des postes plus importants, dans des autres journaux plus importants tu vois. Et notamment à Libération. Mais ils aiment bien ce que je fais, c’est pas non plus le pistonnage genre le mec il sait pas écrire… mais du coup, j’étais en confiance avec eux. Et donc quand j’ai une idée d’article, je leur envoie, dès fois ça les intéresse, dès fois ça les intéresse pas etc. Donc le lendemain de Louis CK j’étais au…
RAPHAËL – Ah oui oui oui !
HENRY – Je brunchais à la parisienne. Et Raphaël il était pas là, il faisait ses trucs avec ses poissons fish, là. Et donc je me suis dit « tiens si je dépensais ma matinée à écrire une petite pige sur Louis CK. Ciqué Cequé… Et donc j’envoie un mail à David de Libération que je connais depuis des années. Je dis « Salut, ça te dirait un papier sur Louis CK, je parle de mon truc, je le tape dans le TGV tranquille et tout. » Il me dit « Écoute, je suis en vacances, mais contacte heu * hésite * j’me rappelle plus … un tel qui est rédacteur en chef du web à Libération.» * se retient de rire * Le problème c’est que c’est quelqu’un avec qui j’avais jamais travaillé, donc c’est quelqu’un qui me connaissait pas quoi, tu vois. Et donc j’lui demande * prend une voix de gars timide * « Oui bonjouuur, je suis Henry Michel heuuuu j’sais pas comment ça se passe. Je… je veux faire un article de presse » * rire de RAPHAËL * « Je veux écrire un truc que vous mettrez ensuite sur le… » * mort de rire * j’ai pas du tout le jargon.
RAPHAËL – Que vous envoyez à l’imprimeur.
HENRY – Heuuu le texte que vous copiez/collez de mon document vers votre site… et le mec donc je le connaissais pas. Et le type me fait « Ok, ça m’intéresse, deux feuillets. » Putain, deux feuillets j’étais content, jamais j’ai fait deux feuillets… une fois j’ai fait deux feuillets pour Libé. Je lui dis « Waow génial, je vous le tape dans le TGV on se reparle et tout… » quoi tu vois.
RAPHAËL – Grosse erreur !
HENRY * hilare * – Sauf que c’est pas mon copain lui ! Et donc on a pris le TGV avec RAPHAËL et tout * rit de honte * et j’ai dormi dans le TGV. J’ai dormi dans le TGV. Et sur le coup des 18h, je reçois un mail, je regarde, j’ai, j’ai * bafouille * j’ai la bouche pleine de sieste, tu sais comme si t’avais un gros Babybel.
PATRICK – Toute pâteuse.
HENRY – Quand tu te réveilles comme si tu avais trois Babybels dans la bouche. J’ai lu mon mail, y avait marqué « Bonjour, à quelle heure comptez-vous précisément le rendre ? » Genre il était 18h et c’était « 18h05 ou 18h06 ? » * rire *. Et là je me suis liquéfié, parce que j’avais même pas commencé à écrire le truc. Là j’en étais à cuver le Champagne de la bonne nouvelle que j’allais écrire un article. Parce que j’étais trop habitué avec David, d’être toujours en retard et de faire toujours les mêmes trucs quoi, tu vois.
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – D’être toujours en retard et de faire « Ha, ma grand-mère elle est morte ! », il dit « D’accord, bon t’as une heure de plus ! » * rire * Et donc moi après je racontais toujours un truc « figure–toi que je me suis littéralement sectionné le bras donc je peux pas écrire l’article. Donc il me faudrait une heure de plus pour le … pour la remise. Ça va je gère » mais il me fout une avoine. J’inventais toujours des excuses, etc. Mais là, je pouvais pas quoi. Donc je suis arrivé et je me suis retrouvé à devoir écrire un article en genre deux heures. D’habitude mais c’est en dix jours quoi ! * rire * En mangeant des crackers à moitié à poil. Putain mais là je me suis discipliné et tout, j’ai écrit le papier, je l’ai rendu comme j’ai pu, mais genre à QUATRE heures du matin. Le mec il a dû me prendre pour un gitan c’est pas possible. C’était genre * voix de faux-cul * « Ok je vous le donne pour 19h et tout ». À quatre heures du matin bon… Et l’article est sorti. Mais bref, là je me suis rendu compte que j’étais pas journaliste et que c’était vraiment un job. Vraiment faire un article vite en peu de temps, c’est horrible pour moi.
RAPHAËL – Je t’ai vu dans le TGV, t’étais stressé, je t’ai demandé « Alors tu dois l’écrire pour quand ton article ? » tu m’as dit * prend un ton paniqué * « attend, le mec il m’a écrit… » t’étais trop mal.
HENRY * riant * – Oui hihihi.
RAPHAËL – Mais t’étais très mal, mais en même temps t’étais genre « Wooow », tu travaillais pas quand même * HENRY est mort de rire *, c’est bien, on continue la lecture de notre film.* d’un ton relax * Je suis stressé hein.
PATRICK * d’un ton angoissé * – Ho j’ai peur grgrgr * puis relax * c’est pas grave.
RAPHAËL – Je vais pas apprécier ma sieste.
HENRY – Non, non, si ça veut pas sortir, ça veut pas sortir. C’est une question d’inspiration. En fait, ce que je n’arrive pas, c’est heu * hésite * je pense qu’un journaliste s’il ne sait pas quel lancement il va faire…
RAPHAEL – C’est l’entame.
HENRY – Moi c’est l’entame. Si j’ai pas les deux premières phrases du truc, je peux pas décoller. Après, j’écris l’article vite, en 20 minutes. Mais si j’ai pas le début… je sais que les journalistes sont capables de sauter le début et t’écris ton article, après bon tu mets une entame. Moi si j’ai pas l’entame, j’y arrive pas. Et donc, je cherche deux phrases pendant, 6 heures * rire * et après une fois que j’ai l’entame j’y arrive. Mais c’est là où j’ai aucune méthodologie journalistique parce que, tu vas faire le truc * prends un ton de vieux journaliste *: « heu alors, de tout temps, les comiques ont enchanté nos ombrages. » * fou rire général *
PATRICK – Depuis le début de l’histoire de l’humanité, les hommes ont beaucoup … aiment beaucoup rire * rire d’HENRY * la preuve …
HENRY * mort de rire * – La preuve avec ce qui va suivre… lisez en dessous.
PATRICK – Cf. la suite.
HENRY – Lisez ces flèches pour deviner.
PATRICK – La preuve en est que…
RAPHAËL – Je vais vous prouver par A+B que c’était important.
HENRY – Fort… Fort est à parier que le rire * prend le ton d’un gars totalement bloqué * … avoir * rire * t’envoies ça au mec. De tout temps, les comiques ont forgé le rire pour l’humour. Alors on est allé voir Louis CK. * rire *
PATRICK – Ho, les Hommes n’ont jamais fait la guerre sans l’humour !
HENRY – Point d’exclamation. Pour connaître mon avis alors lisez bien les phrases en bas…
RAPHAËL – Qui vont suivre.
HENRY – Qui vont suivre.
PATRICK – Pour bien prouver mon dicton … * rire de HENRY *
HENRY – L’AUDACE C’EST CA !
* rires *
HENRY * hilare * – Ah oui j’aurais dû envoyer ça au mec de Libé… un truc en une ligne !
PATRICK – Il envoie tout le temps ça.
HENRY – Le mec il commande des piges.
PATRICK – Pour l’humour : l’audace c’est ça !
HENRY – Le mec à chaque fois il se fait pardonner. Il dit : « excusez-moi je vous ai envoyé un article d’une ligne, promis j’avais bu…refaites moi faire un papier s’il vous plait » * imite un patron de presse * « Bon, ben DSK, tu me fais deux feuillets. » À chaque fois le mec il renvoie : L’AUDACE C’EST CA ! * fou rire * Le mec il a fait des super études et tout et il arrive jamais à écrire un article. * reprend son sérieux * Ah la la putain… bref voilà j’suis pas journaliste.
RAPHAËL – Et du coup, t’as un autre métier back-up ? Au cas où…
HENRY – Non c’est une espèce de … alors, j’aime beaucoup cet espèce statut de pigiste rigolo occasionnel… épisodico-occasionnel, c’est PAR-FAIT ! Je suis hyper chanceux !
RAPHAËL – Ben bravo !
HENRY – Voilà. Bravo.
* Applaudissements *
* Interlude musical *
HENRY – Riviera Détente on continue. On continue de commencer…
RAPHAËL – De commencer cette émission.
HENRY – Je parle beaucoup de moi dans cette émission non ?
RAPHAËL – Ben ouais.
HENRY – Je trouve c’est très égocentré, c’est un peu la spéciale About Henry Michel.
PATRICK – Ben c’est bien, en même temps. C’est bien, les gens te connaissent comme ça, ils voient qui tu es.
HENRY – Tu trouves que je suis trop mystérieux ?
PATRICK – Ouais. * HENRY éclate de rire *
RAPHAËL – Tellement mystérieux.
HENRY – Alors je vais encore parler, pas de moi exactement, tu sais dans la précédente émission, nos expressions. Rholala ça a été la folie. On a inventé * éclate de rire * enfin non on n’a pas inventé… je parlais des expressions « tu sais ce que j’en pense », « si tu vois ce que je veux dire » et « tu sais ce qu’il te reste à faire ». En disant, grosso modo, qu’avec ces trois expressions tu pouvais vivre toute une vie. Tu fais tout. Tu vas chez le boulanger … tu vas voir le boulanger et le boulanger il dit :
– Qu’est-ce que ça sera pour vous madame ?
– Vous savez ce qui vous reste à faire.
– Une baguette ?
– Vous savez ce que j’en pense.
– Voilà ça fera deux euros, si vous voyez ce que je veux dire. »
Et tu fais toute ta vie comme ça. Et là je dois avouer, depuis que l’épisode est sorti, je n’arrive plus à avoir une conversation normale avec un seul Rivieros. Parce que quoique je dise, même des trucs sérieux tu vois. Je dis :
– Tu me donnes l’adresse pour ton sticker ?
– Tu sais ce qu’il te reste à faire.
– Non mais allez sérieux.
– Tu sais ce que j’en pense…si tu vois ce que je veux dire.
Et donc ils arrêtent pas. Et c’est vachement bien, j’étais très content que les gens se l’approprient, mais pour moi la classe ultime, c’est les gens qui inventent des expressions.
RAPHAËL – Hum. Ah ouais.
HENRY – Ça, c’est la classe totale. Par exemple, est-ce que vous saviez que le, par exemple, le terme euh “zapper”, c’est Philippe Vandel qui l’a inventé !
PATRICK – Non !
RAPHAËL – Ah bon ?
HENRY – “Zapper”. C’est Philippe Vandel. Quand on zappe.
PATRICK – C’est vrai ?
HENRY – Tu te rends compte le nombre de millions de français qui l’utilisent et le premier à l’avoir utilisé, c’est Philippe Vandel. Ça et y avait le verbe “to zap”, mais qui voulait dire autre chose en… au… en… aux Etats-Unis.
PATRICK – Ouais.
HENRY – C’est ça ?
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY * avec l’accent * – En Angleterre.
RAPHAËL – En Angleterre ! * Il rit *.
HENRY – Et * il rit * Et… Et Vandel, lui, il a inventé pour dire le quand tu fais avec la télévision que tu zappes !
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – Zapper, c’est Philippe Vandel, c’est la classe, quoi. Et tout le monde dit. Enfin, zapper, je sais pas si on le dit encore, d’ailleurs.
RAPHAËL – Bah, quand même, ouais.
HENRY – On s’en fout.
HENRY – Moi, j’ai inventé un truc, mais l’internet ne l’a pas reconnu.
* RAPHAËL rit *
HENRY – J’ai inventé le terme “Loltoshop”.
* Ils rient *
RAPHAËL – Loltoshop ?
HENRY – Vous connaissez pas le terme “Loltoshop” ?
RAPHAËL – Bah, si c’est connu maintenant.
HENRY – Bah ouais ! Loltoshop, c’est quand tu fais un montage photo pour rigoler.
PATRICK – Ah “Loltoshop”.
RAPHAËL – Aaaaaah.
HENRY – Et sur Twitter, et sur Twitter, les gens l’utilisent et tout.
RAPHAËL – C’est un classique. Hashtag
HENRY – Mais… Mais le… Ce qui est horrible, c’est que…
RAPHAËL – Personne ne sait que c’est toi ?
HENRY – Pers… Non, mais si, mais… euh… ouais. Et puis, ça fait con de dire. Je vais pas dire dès que quelqu’un l’utilise. “Ahah”.
RAPHAËL – “C’est moi, hein !”
HENRY – “Hey ! Hey ! Hey ! * Bruit avec la langue * Tu vois le mot que tu as fait”
RAPHAËL – Clin d’œil.
HENRY – “Par rapport à ce que tu as dit”.
* PATRICK rit fort *
HENRY – “Par rapport au mot Loltoshop, tu sais, à un moment donné quand tu as dit Loltoshop…”
* RAPHAËL rit *
HENRY – “C’est moi qui l’ait inventé” * bruit de langue *. C’était en 2009 et… Mais je suis sûr que dans le futur, je pense que peut-être pas de mon vivant, les gens sauront que c’est moi qui l’ait inventé.
RAPHAËL – Tu crois ?
HENRY – Déjà, si tu fais Google, les entrées les plus, les premières entrées francophones de Loltoshop, c’est moi. Sur Twitter, les premières entrées c’est moi. C’est ça. Mais je pense que dans le futur, il y aura des outils informatiques assez puissants pour dire “Ouais, ok, c’est Henry Michel”. Ahahah.
PATRICK – Ok, d’acs.
HENRY – Quand le mot sera plus du tout utilisé par moi… par personne. Et “péperlito”.
PATRICK – Oui.
RAPHAËL – Oui.
HENRY – C’est un mec de Twitter euh… C’est euh… C’était Scapizo en 2010. Voilà. Voilà. Je suis sûr à 95% que c’est lui. C’est lui qui a fait l’entrée dans le dictio… dico de rue. C’est lui qui l’a utilisé en premier, il l’a utilisé dans plein de trucs. C’était en 2010, les premières occurrences de “péperlito”. “Péperlito”, c’est devenu énorme maintenant les gens disent “Pépouze”.
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – “Pépouze”, c’est à la fois. Y’en a (…) Y a des batailles étymologiques, mais ça peut venir de “Pépère”, “J’y vais pépère”. Mais “J’y vais péperlito, pépouze”. C’est… c’est énorme “Pé…”. Pé… Le mec, il a inventé “Péperlito”, quoi.
RAPHAËL – Ah ouais, ouais, ouais. Une sorte de phrase qu’on ne pouvait jamais dire avant. Truc de fou ! Ahahah.
HENRY – Non, mais c’est ça, moi, mon rêve, c’est d’inventer une expression. Alors, j’en ai in… J’en ai pas “inventé” une, j’en ai révélé une. Le 28 avril 2011. J’ai fait des recherches historiques.
RAPHAËL – Environ…
HENRY – L’express… Mais, ça c’est connu que des Twittos, que de certains Twittos, c’est le… : “Ça roule la merde”.
* Ils rient *
RAPHAËL – Qu’est-ce que… * il rit *
HENRY – “Ça roule la merde”, c’est…
RAPHAËL – Utilise-le dans une phrase.
HENRY – Oh ben. “Aujourd’hui, i… i pleut, i pleut euh… Job super chiant. Email à la con que je reçois, ça roule la merde”. C’est quand, c’est quand ça va pas. Quand… ça… Ça… ça roule…
PATRICK – Oui, ça a l’air négatif.
HENRY – Tout se déroule de manière tonique et bien articulé, mais c’est que des merdes qui t’arrivent (…). Tu vois ce que je veux dire ? C’est pas moi qui l’ai inventé. C’est moi qui… C’est… C’est le patron d’un bar à Paris…
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – Euh… Pierrot, le patron de l’Autobus. Un jour où lui dit : “Ça… ça va ? Ça roule, Pierrot ?”. Et il dit : “Ça roule la merde, oui !”. Et j’avais tweeté “Ça roule la merde”.
RAPHAËL – “Ça roule la merde”.
HENRY – Et le tweet est encore sur Twitter.
RAPHAËL – Wooooh !
HENRY – C’est le 28 avril 2011, c’est la première o… occurrence de “Ça roule la merde”. Mais si tu regardes sur Twitter, après, y a des centaines de gens. Des mille… Peut-être un petit millier. Bah allez, centaines. Qui utilisent l’expression “Ça roule la merde”. Et maintenant, régulièrement, “Ça roule ?” “Oh, aujourd’hui, ça roule la merde”. Tu vois ? Mais sauf que moi, je veux ça, *imite Georges Marchais dans le bêbête show* à l’échelle nationâLE !
PATRICK – Oui, oui.
* rires *
HENRY * imite George Marchais dans le bêbête show * – À l’échelle nationââle. Greuk gued deuh deuh!
* Ils rient *
HENRY * imite Georges Marchais * – Écoutez Elkabbach ! Je veux des … * reprend un ton normal * Voilà. Et donc les expressions. Alors. Imagine, le mec, la classe. Le type qui fait : “Ouais, bah, c’est moi qui ait inventé euh… En avril, ne te découvre pas d’un fil”.
RAPHAËL – Ah ouais, la classe.
HENRY – “J’avoue”… Attends…
RAPHAËL – Non, non, c’est la classe.
HENRY – Le mec, il… Mais déjà. C’est horrible, parce que, pour le prouver, comment tu peux faire ?
RAPHAËL – Ah non, tu peux pas, tu peux pas.
HENRY – Ou les mecs qui créent des blagues, quoi. Mais le mec, il a inventé “En avril, ne te découvre pas d’un fil”, quoi. Même les héritiers, ils sont super pauvres. Le mec, il a pas une méga grande villa. Il… il… Tu te rends compte ! Tu fais un tableau, que les… qui devient populaire, t’es milliardaire. Tu inventes, littéralement : “En avril, ne te découvre pas d’un fil”, t’es pauvre.
RAPHAËL – “T’es pauvre !”.
HENRY – Tes enfants… Tu te rends compte, les petits-enfants, ils disent : “Ouais, mon grand-père, euh… Auguste… euh… Auguste Frenard, c’est lui qui a inventé l’expression ‘en avrilneuh…’ ‘en avril, ne te découvre pas d’un fil’. Et, tu… Et euh… On a froid”.
RAPHAËL – “On a froid !”.
HENRY – Alors que Picasso ou tout ça. Ou un mec, même un mec moins important, il fait trois toiles, les petits-enfants, ils sont riches encore.
RAPHAËL – Ah bah ouais, ouais.
HENRY – T’rends… Tu trouves pas que c’est injuste ?
PATRICK – Bah moi, moi, moi.
RAPHAËL – C’est scandaleux.
PATRICK – C’est une histoire, je te jure que c’est vrai. J’avais dix ans, onze ans, à Lyon. Et j’avais inventé une blague avec mes copains. Je te jure que c’est vrai. C’était * il rit *. “Quelle est la différence entre un oiseau ?”.
HENRY – Ouais ?
PATRICK – On rigolait de ça. Et j’avais dit : “Bah, il a les deux pattes pareilles, surtout celle de gauche”. Je te jure que je l’ai dit. Et deux…
HENRY – Attends, la blague, c’est “Quelle est la différence entre un oiseau ?”.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Donc, déjà, c’est première blague.
PATRICK – Ouais, mais ça c’est la blague que tout le monde se disait.
HENRY – Ah d’accord.
PATRICK – Et moi, la réponse, j’avais dit : “Euh, je sais pas”.
RAPHAËL – Ah t’as inventé une réponse de blague.
PATRICK – Ouais.
RAPHAËL – Ahhhh.
HENRY – D’accord.
PATRICK – Et c’est : “Il a les deux pattes pareilles, surtout celle de gauche”.
HENRY – Ouais.
PATRICK – C’est pas drôle.
HENRY – Ouais, ouais, ouais.
PATRICK – Mais je te jure que, un an ou deux ans après, je l’ai retrouvé dans Astrapi.
RAPHAËL – Ohhhh.
PATRICK – Et en en devinette, la réponse.
HENRY – Ah c’est génial !
PATRICK – Et je te jure.
HENRY – C’est génial !
PATRICK – Et j’avais beau le dire à tout le monde.
HENRY – Ah ouais, ouais, ouais.
PATRICK – Tout le monde disait : “Mais, pffff, arrête, n’importe quoi, c’est bon, c’est pas toi, c’est Astrapi”.
HENRY – ouais, ouais, ouais.
PATRICK – Voilà.
HENRY – Mais ça. Tu sais.
RAPHAËL – C’est terrible.
HENRY – J’ose… j’ose même pas.
PATRICK – Donc, cette blague est de moi.
RAPHAËL – Bravo * il rit *.
HENRY – C’est drôle, bravo.
* Ils applaudissent *
HENRY – Je la connaissais pas, en plus. Mais… Je… J’ose même pas le dire parce que les gens me prendraient pour un fou. Mais tous les gens qui font un peu du LOL sur Twitter. Le nombre de fois où à la téloche, des mecs reprennent tes blagues, des… des comiques à la con de la télé.
RAPHAËL – Ah.
PATRICK – Ah oui. C’est sûr.
HENRY – etc. Mais, des fois, avec… avec ma femme, on se regarde. Je dis : “Sans déconner ?”. C’est… Ils reprennent littéralement des trucs que… Des blagues que j’ai fait trois jours avant. Alors, après. Je crois… Je crois vraiment aux rémini… Aux… Aux… au fait qu’on puisse avoir deux blagues différentes au même endroit, hein, ça y a pas de soucis.
RAPHAËL – Oui, oui, oui.
HENRY – C’est arrivé y a très peu… il n’y a pas très longtemps avec un autre Twittos, on a fait la même blague euuuuuuh.
PATRICK – Mmmm, mmmm.
HENRY – Dix minutes d’intervalle. Tu vois, ça, ça arrive souvent. Mais là, c’est… Y a des cas précis où tu sais que le mec il a chopé sur Twitter et qu’il a prise… Mais enfin bref, on s’en… on s’en fout de ça.
PATRICK – Ouais maintenant après cette émission …
HENRY – Moi ce qui m’intéresse.
PATRICK – …Samedi soir, tout le monde va chanter : “And nowwwwww”.
* Ils rient *
HENRY – Ah oui, dans Arthur.
PATRICK – Pendant un an, ça va être la super mode.
HENRY – Vendredi… Vendredi tout est permis.
* Ils rient *
HENRY – Mais… Non, mais derrière, les publicitaires ont toujours eu cette satisfaction d’inventer des trucs que les gamins après reprennent dans la cour.
PATRICK – Ah ouais, ouais.
HENRY – Non, mais moi ce qui m’intéresse, c’est d’inventer une expression. C’est… Je trouve qu’les expressions, c’est encore plus puissant. Parce que ça touche les vieux. * avec une voix de vieux * “Oh, en av’il, te découvle pas d’un fil !” C’est pas comme un truc à la mode où c’est que les jeunes qui le font, tu vois, * prend un ton de jeune branché * “Ouais, en avril, ne te découvre pas d’un fil, tu vois?”. Vraiment, une expression qui rentre dans le terroir.
RAPHAËL – Ah bah, LOLchoper, c’est… C’était quoi ton truc ?
HENRY – LOL…toshop.
RAPHAËL – LOLchoper.
HENRY – Non, LOLtoshop !
RAPHAËL *rit* – Tu chopes une meuf pour rire, LOLchoper.
* Ils rient *
PATRICK – Tu sors avec la moche…
HENRY – Tu embrasses une meuf pour lui…
HENRY – En lui faisant croire…
RAPHAËL – JE RIGOLE !
PATRICK – Quand tu l’embrasses… GRIMGROLE !
HENRY – Non, non, LOLtoshopé. Non, mais alors. L’expression que je voudrais…
RAPHAËL – Alors.
HENRY – J’ai deux propositions, que deux. Non, mais, deux que j’ai travaillé pendant des années.
RAPHAËL – Ah.
HENRY – Mais la première, elle est pas très… Une bonne expression, c’est une expression qui rentre bien en bouche. Comme ma biii … !
RAPHAËL – Ouéhéhéhé.
HENRY – Alors, l’expression, c’est… J’ai pas encore tout à fait la forme définitive. C’est…
RAPHAËL – Je sais pas quand ça commence.
PATRICK – Il est un peu timide, là, quand même.
RAPHAËL – Je sais pas quand ça commence.
* Ils rient *
HENRY – L’expression, c’est… C’est… Elle commençait à “Elle doit bien rentrer en bouche”.
RAPHAËL – Ahhh d’accord.
* Ils rient *
HENRY – Non. L’expression, c’est… L’expression, c’est…
RAPHAËL – Ouvrez les guillemets…
HENRY – Ça c’est le début de l’expression. * rire * Y a le rire que je viens de faire.
RAPHAËL – Ah oui ! Tu commences par ça :
HENRY – L’expression, c’est…
RAPHAËL – “AHAHAH”.
HENRY – L’expression, c’est… “Ahahahahahéhéhé”. Voilà, avec ce que je viens de faire… Ça reprend.
PATRICK – Et deux gens qui rigolent, deux en face.
RAPHAËL – Oui ! C’est déjà plusieurs ! C’est incroyable.
* Tous rient *
HENRY * reprenant son sérieux * – Voilà, non, c’est pas ça, l’expression. Allez.
RAPHAËL – Alors.
HENRY – Alors, toi, tu… Prfft
* Ils rient *
HENRY – Le truc, il commence en clash. “Alors, toi !”. Non, c’est “Non, mais là, tu es en train de manger le sandwich avec le papier alu”.
RAPHAËL * hilare * – Je sais pas si tu me disais un truc ou pas.
HENRY – C’est ça, l’expression.
RAPHAËL – Manger le sandwich avec le papier alu ?
PATRICK – Ça veut dire quoi ?
HENRY – C’est quand tu exagères.
RAPHAËL – Ahhhh.
HENRY – Tu vois, c’est là…
RAPHAËL – C’est pas mal.
HENRY – C’est l’expression qui vient remplacer : “Tu sais, euh, je lui donne ça, elle veut ça”.
RAPHAËL – Moué.
HENRY – Humpf. Ou… Pourquoi je dis “elle”, la pauvre. C’est peut-être pas forcément une fille. Mais…
PATRICK – Moi, j’avais pas compris comme ça, moi. Moi, c’était…
HENRY – C’est-à-dire que tu en veux trop et que tu…
PATRICK – Non. Que c’était : “Je t’offre quelque chose de bon, et que t’es tellement…”
RAPHAËL – Tu l’apprécies pas.
PATRICK – Non. C’est que “T’es tellement bourrin…”
HENRY – C’est clair ! *Il rit*
RAPHAËL – Que tu manges l’alu.
PATRICK – Tu manges l’alu en même temps, quoi, tellement t’es bourrin.
HENRY – Oui, mais c’est ça. Tu… tu… T’es bourrin.
PATRICK – Ahhh.
HENRY – Tu… t’y vas trop vite. Ou tu…
RAPHAËL – Ah… Dans la précipitation. Moi, j’ai compris la précipitation! Moi j’avais compris…
HENRY – Ou tu es trop exigeant. Tu es trop exigeant.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Non, mais là t’es… Ouais. C’est un peu la précipitation.
PATRICK – Hummm. C’est pas tout à fait…
RAPHAËL – Non, c’est pas ça.
PATRICK – Va falloir peaufiner un peu.
HENRY – Non, mais. Par exemple, donnez un exemple concret. Euh… “Ah ouais, super”. Alors, bon, je suis une fille. Je propose à un mec.
PATRICK – Ouais.
HENRY – “Si tu veux… Euh… Si tu veux, tu peux aller boire un verre chez moi après le resto”.
PATRICK – “Tu peux aller boire un verre chez moi” * Il rit *.
RAPHAËL * rit * – “J’y serai pas, mais c’est pas grave”.
* Ils rient, sauf HENRY *
HENRY – De quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?
PATRICK – “Tu peux aller boire un verre chez moi. Moi, je vais avec des copines ailleurs, mais tu peux…”
* HENRY rigole *
RAPHAËL – “Vas-y, vas-y si tu veux”.
* HENRY est hilare *
PATRICK – Comme c’est méchant!
RAPHAËL – “Tu fais ce que tu veux je m’en fous”.
* Tous rient *
HENRY – « Si tu veux après je vais voir mes copines, mais tu peux aller boire un verre chez moi »… « tu peux »… Non non ! c’est pas ça. L’exemple de l’expression c’est : Une fille dit a un mec, ils sont au resto, elle lui dit « si tu veux après on peut aller prendre un verre chez moi… »
RAPHAËL – « Si tu vois ce que je veux dire… »
HENRY – Attends, elle dit heu… NON, non, justement, elle est au restaurant et elle dit au mec : » Si tu veux après manger on peut aller boire un verre ensemble chez moi. » Et le mec fait « HA OUAIS, comme ca on pourra bien baiser », tu vois… et la fille dit : « OLALA t’es en train de manger le sandwich avec le papier alu ! »
RAPHAËL – HAAAA.. d’accord ! »
HENRY – Là tu manges le sandwich avec le papier alu.
PATRICK – « Oui d’accord, dans ce cas la oui. »
HENRY – C’est-à-dire, tu te précipites trop, et au lieu de savourer le fait d’aller boire un verre avec moi…
PATRICK – …ouais.
HENRY – …tout de suite tu veux baiser.
RAPHAËL – Ha c’est imagé !
HENRY – * Rire * Non mais voilà tu vois…
RAPHAËL – Hum d’accord, ça c’est la première ?
HENRY – Ouais ! Vous pouvez l’utilisez dans un contexte ?…
PATRICK – * coupant la parole * … Tu mangerais la bite avec le préservatif…
HENRY – * rire désabusé * Je la mettrais jamais celle-là !
* Ils rient *
HENRY – Non mais comment tu utiliserais mon expression… ou alors : « Faut pas manger le sandwich avec le papier alu ! » tu peux le dire aussi de manière comme ça !
RAPHAËL – Ha d’accord ! HA
HENRY – Tu vois ?
RAPHAËL – Ha ca c’est mieux.
HENRY – * chuchotant *… « Faut pas manger le sandwich avec le papier.. »… « Faut pas manger le sandwich avec le papier alu ! »…
RAPHAËL – Parce qu’un dicton c’est plutôt ça.
PATRICK – Non, non, non… tu l’accuses tout de suite de manger le papier d’alu.
HENRY – Non mais tu dis « Vous savez faut pas manger le sandwich avec le papier alu ! »
PATRICK – Non… c’est trop… c’est trop tard.
HENRY – C’est un peu la charrue avant les boeufs ! C’est un peu la charrue avec les boeufs
RAPHAËL – HA oui !
PATRICK – Non mais le mec il l’a dit sa phrase… « On va bien baiser ensemble »… donc il a dit sa phrase donc déjà tu manges le papier alu.
HENRY – Non mais lui dans son cas, là, oui !
RAPHAËL – * rire * « Ce mec-là oui ».
PATRICK – T’as de la buée sur tes lu…nne…ttes… * Rire étouffé *
* Ils rient *
PATRICK – Le mec quand il parle des expressions qu’il a inventé il a de la buée qui arrive sur les lunettes.
HENRY – Non mais ! Ca peut niquer.. hum… ça peut niquer complètement « la charrue avant les boeufs » ! « Le sandwich avec le papier alu ».
RAPHAËL – C’est terrible pour le mec qui a inventé « la charrue avant les boeufs ».
HENRY – Ouais mais .. on le connaît pas.
RAPHAËL – …parce que c’était incroyable !
HENRY – Tu te rends comptes * marmone dans sa barbe *… non mais heu, donnez un exemple de l’usage de « manger un sandwich avec le papier alu.
RAPHAËL – Heeeeeeeeeeeu… pfff, je sais pas… heu C’est heu…
* silence *
HENRY – Bah par exemple heu : je vais t’offrir un séjour pour aller réviser, heu, aller réviser ton doctorat…
RAPHAËL – QUOI ?
HENRY – * Rires *
RAPHAËL – NON ! » RÉVISER TON DOCTORAT » ?
HENRY – * rires *… non mec on s’en fout…
RAPHAËL – Ok. * souris * vas-y, vas-y.
HENRY – …Pour aller étudier ton doctorat…
RAPHAËL – Non en fait voila ! Tu me dis « Ha t’es chercheur ? »
HENRY – Ouais ?!
RAPHAËL – Je dis « NON ! Hey… « Je mange pas… » C’est quoi déjà ? .. « Je mange pas le sandwich avec l’alu ! »
HENRY – Voilà !! C’est très bien !
RAPHAËL – Merci.
HENRY – C’est très très bien !
*ils rient*
HENRY – Qu’est ce tu.. pourquoi il rigole Patrick ?
PATRICK – * en larmes * Parce que t’as de la buée qui arrive sur tes lunettes depuis tout a l’heure…
RAPHAËL – Il rigole en l’air.
HENRY – * En rigolant * Parce que je suis tellement chaud, je fais de la vapeur, je . je.. je fume
* Ils rient *
RAPHAËL – « Je fais de la vapeur ! » Ca c’est une expression !
HENRY – « Je fais de la vapeur » ? Ha ouais mais ça…
RAPHAËL – « Chuis tellement chaud, je fais de la vapeur ! »
HENRY – Ouais mais ça c’est plus une line de rapeur qu’autre chose, quoi
RAPHAËL – C’est vrai !
HENRY et RAPHAËL * en rapant * – Je suis tellement chaud, je fais de la vapeur !
HENRY – Je suuuis telleeement… » * pouffe de rire * Attends, Je voulais faire le vocodeur… j’arrive pas.
RAPHAËL – * Rire *
HENRY – * imitant tres mal un vocodeur * Chuis tellement chaud, j’fais de la vapeu heur heur.
RAPHAËL – HO ! C’est entre le yodel et le…
HENRY – * reprenant de plus belle * UI ELLE MENT CHAUU FAI DELA LA LA..
* rires *
HENRY – Alors ma deuxième expression !
RAPHAËL – Alors oui ..?
HENRY – « Alors lui .. il a oublié le rosé dans le congélo. »
PATRICK – * rire *
RAPHAËL – C’est tres heu.. nourriture / boisson.
HENRY – * Rire * … le gros qui a des idées ! Ho le boulet ! * rires * … non mais… « Alors lui, il a oublié le rosée dans le congélo ! »
RAPHAËL – Alors, attends ‘tends ‘tends… ça veut dire quoi ?
PATRICK – Ca veut dire qu’il a voulu faire quelque chose de bien mais qu’à moitié.
HENRY – Ha non… Moi ça veut juste dire qu’il est fou.
PATRICK – Ha bon ?
RAPHAËL – …moi je dis il a oublié un truc c’est tout…
HENRY – Non mais non ! Quand t’oublie le rosé dans le congélo, vraiment…
PATRICK – « Ha j’ai oublié mes clefs ! »… « Haa t’as oublié les clefs dans le congélo toi ! »
* rires *
HENRY – T’as qu’à inventer une expression « Oublier les clefs… »
RAPHAËL – C’est comme si tu avais oublié quelque chose.
HENRY – « Ha Mince j’ai oublié les clefs ! » « Ha t’as oublié le chapeau… »
RAPHAËL – T’as oublié autre chose…
* ils rient *
RAPHAËL – Non vas y ! fait une phrase encore… utilise les deux… les deux slogans j’allais dire…
HENRY – Ho putain ! Les deux en même temps heu…
RAPHAËL – Han han ! Bon déjà le deuxième.
HENRY – Ha oui ! * rire * « Olala mon mari il a encore oublié de venir me chercher en voiture, bon ben… » Attends ! C’est les deux voisines qui parlent ensemble.
RAPHAËL – Ha !
HENRY – Deux voisines !
RAPHAËL – Oui !
HENRY – Moi ce que… je voudrais vraiment voir, des femmes, tu vois… de la France profonde, avec la petite blouse… Oui mais je vois des femmes de 50 / 60 ans.
RAPHAËL – * timidement * D’accord…
HENRY – * Avec un accent de patois * Ahlala mon mari, il a encore oublié d’venir m’chercher en voiture, Ahlala lui il a oublié le rosé dans le congélo hein ! Ho oui ! Si ca continue je vais lui couper la bite ! »
HENRY et RAPHAËL – * Rires * HOOOOO ! HOOO !
HENRY – « Faut pas manger le sandwich avec le papier d’alu dites donc ! »
RAPHAËL – * reprend sur le même ton * » Dites donc ! »
* Ils rient *
HENRY – Tu vois quand elle exagère…!? La voisine !
RAPHAËL – Non c’est pas ouf, La première utilisation est pas ouf, parce que, c’est exactement ce que tu m’as dit : « J’ai oublié un truc !? Hoo ! c’est comme si j’avais oublié le rosé dans le congélo »
HENRY – Non c’est pas ça… ouais… « Han mon mari y commence à avoir des trous de mémoires ! » « Ha ba il vas finir par oublier le rosé dans le congélo. »
RAPHAËL – Haa c’est pas mal ça ! « il va finir par ! » , Ca c’est pas mal.
HENRY – C’est comme « Tu vas finir par oublier ta tête “.
RAPHAËL – Ouais ! C’est pas mal.
HENRY – C’est le type d’expression que tout le monde déteste ! « Un jour tu vas oublier ta tête ». Je connais personne qui adore cette expression.
RAPHAËL – « J’adooore cette expression ».
PATRICK – Et celui qui a oublié sa tête pour de vrai ?
RAPHAËL – Han c’est terrible.
HENRY – Là tu peux l’utiliser pour deux ! Non mais en plus cette expression personne ne l’aime « Un jour tu vas oublier ta tête », donc je viens poser une alternative !
RAPHAËL – Je l’ai jamais entendu honnêtement… enfin…
HENRY – HEIN ?
RAPHAËL – Je la comprends, mais on.. Personne me l’a jamais dit !
HENRY – On t’a jamais dit « un jour tu vas oublier ta tête » ?
RAPHAËL – Non..
HENRY – Bah putain !
PATRICK – Ca date d’y a 20 ans en même temps…
HENRY – Ca m’énerve trop quand on me le dit !
RAPHAËL – C’est parce que tu oublies des trucs…
HENRY – Ouais mais .. c’est débile « Je vais oublier ta tête » ! Bref… « Ha mon mari… »
RAPHAËL – * rire * « Je vais oublier ta tête » t’as dit !
HENRY – * rire * « Ha je vais oublier ta tête »… Bref ! Si je peux en placer une, dans mon exemple : « Mon mari il a encore oublié ses clefs » « Ho ba un jour il va oublier le… »
… QUOI ? Qu’est-ce qu’y a ?
RAPHAËL – T’as dit « j’ai oublié un truc » encore…
HENRY – Non…
RAPHAËL – Oui !
HENRY – …non!
PATRICK – T’as redit deux fois la même chose.
HENRY – …non!
RAPHAËL – Si..
HENRY – « Mon mari, ahlala, il a encore oublié ses clefs ce matin. »
* RAPHAËL et PATRICK se marrent entre eux *
HENRY – Mais pourquoi…? Qu’est-ce qu’y’a ?
RAPHAËL – Mais tu dis « Mon mari il a oublié quelque chose, c’est comme s’il avait oublié le rosé dans le truc » !
HENRY – * rire * J’avais oublié.
RAPHAËL – Oui… T’avais oublié ! Voilà !
PATRICK – « Bientôt tu vas oublier le rosé dans le frigidaire toi ! »
RAPHAËL – Dans le frigidaire ! Non ça, ça va, frigidaire ! C’est le congélo…
HENRY – Ou alors le rosé dans le congélo, qu’est-ce que ça pourrait être ?
PATRICK – Mais ca veut dire quoi en fait ?
HENRY – Bah quand tu mets le rosé dans le congélo pour le mettre au frais et que tu l’oublies…
PATRICK – * rire * j’avais pas compris ça…
RAPHAËL – C’est littéralement ce qu’il vient de dire !
PATRICK – J’avais compris quand il fait du soleil et que t’habites dans la mer.
RAPHAËL – C’est littéralement ça !
HENRY – Oui mais c’est rigolo parce que…
PATRICK – Mais ça veut dire quoi ? Ca signifie quoi ?
RAPHAËL – Perdre la tête ?
HENRY – Quand tu veux faire quelque chose pour que ça se passe bien…
PATRICK – Eh bin voilà…
HENRY – …et que ça se passe pas bien !
PATRICK – Ouais c’est exactement ce que je dis. Tu veux te faire plaisir, tu mets le rosé au frais…
HENRY – Ouais ?
PATRICK – …tu sais, que les gens aiment bien au frais, et que… voilà… tu maîtrises pas le truc, et que tu l’oublies, tu vois ?
RAPHAËL – Mais c’était bien le « il vas finir par ».
HENRY – Non parce que, non, dans l’exemple de Patrick , non; il faut pas « Il va finir par ».
PATRICK – Non c’est qu’il EST comme ça…
RAPHAËL – C’est sa vie ! Il est comme ça !
HENRY – * se murmurant à lui-même * « Toi t’as oublié le rosé ! » … « Toi tu vas oublier… T’as oublié le rosé dans le congélo »… Ha oui ! Bah voilà ! Voilà ! Voilà ! « À force j’ai offert plein de fleurs à… » .. « J’ai offert pleins de fleurs à Christelle, je lui ai offert plein de cadeaux mais elle veut pas de moi pour baiser ».
PATRICK – NON ! Tu lui offres une fleur euh, elle est super allergique à la fleur ! Là voilà…
RAPHAËL – Ha c’est un truc incohérent ! Oui Là d’accord ! Cest ça ?
PATRICK – Non, t’as envie d’être gentil mais t’es super maladroit en fait.
RAPHAËL – Comme on lui a enlevé son expression là, il l’avait inventé… et tout…
HENRY – Non mais, ouais mais, il est pas fautif si elle est allergique !
PATRICK – …non mais…
HENRY – C’est genre tu lui offres des fleurs et tu la fais tomber de l’immeuble…
PATRICK – Non ça c’est une maladresse.
RAPHAËL – Non c’est très imagé… Si ce qui se passe réellement et plus grave que d’oublier le rosé… c’est… tu vois ce que je veux dire ?
HENRY – Oui ! incompréhensible, tout est en flamme et il dit « ho bah il a oublié le rosé dans le congélo. »
* rires *
HENRY – Bon alors vous êtes plus sur l’alu et le sandwich ?
RAPHAËL – Oui oui.
PATRICK – Non moi je préfère la deuxième.
RAPHAËL – Ha bon ?
HENRY – Ouais mais on n’a pas trouvé un seul endroit où l’utiliser.
RAPHAËL – Mais c’est beau une expression que tout le monde s’approprie… et personne n’est d’accord sur le sens !
HENRY – * rire * Ha oui!
RAPHAËL – Du coup t’as un mec qui s’énerve « QUOI ? TU ME DIS QUOI ? »
HENRY – Oui ouais ouais, c’est pas mal ! En plus avec l’ironie de notre époque…
RAPHAËL – …oui…
HENRY – Ca pourrait bien marcher ça ! Une expression que les gens peuvent utiliser à tout bout de champs sans que ca veuille dire tout à fait la même chose !
RAPHAËL – Exactement.
HENRY – C’est un peu comme « Tu vois ce que je veux dire quoi ».
PATRICK – Je suis d’accord.
RAPHAËL – Et on retrouve…
HENRY – C’est-à-dire que sur Twitter les gens… ils sont en train de débattre sur un article et tout… Tu dis « Bah alors la mon gars, t’es complètement en train d’oublier le rosé dans le congélo.
PATRICK – Exactement.
RAPHAËL – BRAVO !
TOUS – OUAIS ! BRAVO ! * ils s’applaudissent *
HENRY – ALLEZ ! ALLEZ ! ALLEZ! ALLEZ ! On compte sur les Twittos pour…
RAPHAËL – Disséminer le truc…
HENRY – Donc voilà, un ptit clash ! BOUM !
RAPHAËL – Boum !
HENRY – De temps en temps j’irai, je ferai des search « Rosé » « congélo », franchement y a très peu de chances pour que beaucoup de gens en parlent, donc je verrai vraiment les occurrences… Voilà vous vous clashez avec un mec « Ouaaais ! Macron !! des trucs bidules… lala » « …t’as oublié le rosé dans le congélo ! » Et là le mec il est mouché. Parce que du coup, plein de gens vont vous liker et vous retwitter parce que tous les Rivieros vont venir derrière en back up… vont dire « WHOO Y’A QUOI LÀ ? »
RAPHAËL – « WHOHOOO ! »
* Ils rient *
HENRY – Et du coup le mec il va être vexé parce que vous sortez la vanne et c’est super liké.
RAPHAËL – Et mouché d’ailleurs ?
HENRY – Mhm ? Alors moucher c’est parce que c’est une attitude que tu fais à un enfant, c’est vexant.
RAPHAËL * surpris * – Tu le mouches !?
HENRY * acquiesçant en buvant son whisky glace * – mhm !
RAPHAËL – De se moucher !
HENRY – Tu mouches les petits, ils savent pas se moucher.
RAPHAËL – Et ça le vexe ? Ah ouaiiiiis…
HENRY – Quand tu mouches quelqu’un ça veut dire que tu le traites comme un bébé.
RAPHAËL – Houuuuuuuuu d’accord.
PATRICK – Ca vient de là ?
HENRY – Oui !
PATRICK – Vraiment ?
HENRY – Oui et savais-tu …
PATRICK – Ça vient pas de la pêche ?
HENRY * pris de doute * – « Savais-tu » ça se dit ?
PATRICK – Oui, oui ça se dit…
RAPHAËL – Oui savais-tu… le saviez-vous !
HENRY – On dit jamais « savais-tu », tu savais…
RAPHAËL – Savais-tu…
HENRY – Savais-tu que…* rire puis d’un ton pompeux/aristo * BIENVENUE DANS RIVIERA DÉTENTE ! SAVAIS-TU…
PATRICK – Avec un clavecin qui joue un oiseau.
HENRY – Bonjour la Marquise.
PATRICK – Bonjour le Prince.
HENRY – Avez-vous entendu les dernières de Madame de MONFRATELLE ?
PATRICK – Non dites-moi.
HENRY – Paraitrait-il que ses cuisses ne savent tenir que dans une seule position, celle de l’allongeade.
PATRICK – HO dites moi, ne serait-elle pas le rossignol de ces bois ?
HENRY – Disons, que de ses mets préférés, quelques chaires lui préfères à la nourriture des les bittes des hommes.
* fou rire général *
HENRY – Bref, le savais-tu, heu… Marcel MAUSS…
PATRICK – C’est le frère de Mickey.
HENRY – C’est un ethnologue, il a étudié les esquimaux, il est allé voir les Inuits.
PATRICK – … oui Marcel MAUSS…
HENRY – Genre les Inuits ils avaient jamais vu personne de leur vie. Et le mec il arrive. Ils ont pété un câble, ils ont halluciné quand ils l’ont vu. Et il s’est occupé d’eux, il a dit « heu je vous regarde faire… », donc il a vachement étudié les Inuits.
PATRICK – Faites comme si j’étais pas là. * Rire d’HENRY *
HENRY – Il avait des caméras… * mise en situation de HENRY * non allez-y allez-y juste par contre si je peux avoir à manger… des pâtes…
PATRICK – Si vous pouviez faire l’amour.
* fou rire *
HENRY – Ho ouiiiii, de faire de l’amour pour montrer comment ça marche.
PATRICK – Du cul d’inuit des fesses…
HENRY – Et les Inuits ils mettent un an à apprendre la langue française et tout, et enfin il peut lui parler et il lui dit * accent d’Inuit/chinois * « Vous mangez le sandwich avec le papier alu ».
* fou rire général *
HENRY – Bref, Marcel MAUSS…
RAPHAËL – Il existe vraiment du coup ?
HENRY – Oui …
RAPHAËL – Et c’est pas une souris ?
HENRY – Ouais, c’est un mec super normal, Maus : M A U 2 S. J’ai toujours appris ça … Le problème avec internet, c’est que maintenant les gens peuvent vérifier à mort et les seules anecdotes que j’ai c’est à une époque où y’avait pas internet donc si il faut… non mais j’en suis presque sûr. Il a accidentellement appris aux esquimaux à cracher.
RAPHAËL * surpris * – Ah ouais !
HENRY – C’est pas inné, c’est acquis le crachat.
RAPHAËL – Puuuutaiiin.
HENRY – BOOM ! Et il leur a … ils avaient des rhumes, ils avaient des espèces de morves dans le nez et ils savaient pas cracher.
RAPHAËL – Et ils mouraient étouffés…
HENRY – Ils mouraient littéralement étouffés…
RAPHAËL * choqué * – Haaan !
PATRICK * surpris* – Ah ouais !
HENRY – Ils mourraient les bronches complètement faites, ils ne savaient pas cracher. Il leur a appris à cracher, il l’a regretté d’ailleurs. Puisque une des grandes règles quand tu vas visiter les indigènes et les tribus…
RAPHAËL – C’est de rien toucher…
HENRY – C’est de rien toucher…
RAPHAËL – Quand tu voyages dans le temps c’est pareil.
HENRY – EXACTEMENT ! Dans les voyages dans le temps et dans Star Trek et dans beaucoup de règles de conquête spatiale, tu n’as pas le droit de rentrer en contact avec une civilisation moins avancée que la tienne. Vous avez entendu parler du signal extraterrestre qui a été perçu y a 2- 3 jours là ?
PATRICK – De quoi ?
RAPHAËL – KEWAAA ?
HENRY – Un signal radio d’onde de l’espace qui est plus fort que jamais on en a entendu. Donc il ya beaucoup de gens qui hésitent, de savoir si c’est une répercussion lenticulaire de j’sais pas quoi machin… mais beaucoup de gens pensent que c’est une émission extraterrestre. Non mais tous les journaux en parlent, tu regarderas. Et ce qui est fou, c’est que si c’est vraiment un signal extraterrestre, c’est d’une race de niveau 2 dans l’échelle de j’sais pas quoi, c’est une échelle d’intelligence d’extraterrestres. Ils ont fait une échelle d’intelligence en disant que si il y a de la probabilité que les extraterrestres existent, ils sont d’une de ces six intelligences. Intelligence 0 c’est-à-dire qu’ils savent pas faire de machine, c’est des hommes des cavernes quoi. Intelligence 1, ils savent utiliser toutes les ressources de la Terre. Intelligence n°2, toutes les ressources de leur soleil etc. etc. Et 2 ils sont super forts hein, ils sont plus forts que nous.
RAPHAËL – Genre nous on serait quoi ?
HENRY – Nous j’pense qu’on est entre 1 et 2.
RAPHAËL – Haha
HENRY – Et eux, donc si le signal on le reçoit d’eux, ben c’est genre ils…
PATRICK – Ils mangent… ils mangent le feu.
* rires *
PATRICK – Hum miam miam.
RAPHAËL – J’ai pas du tout entendu parler de ça.
HENRY – Ouais mais c’est… Tu tapes Google news, tu tapes heu…
RAPHAËL – Extraterrestre…
HENRY – Extraterrestre tu verras. Non mais là genre, les scientifiques sont vraiment excités. Ils ont littéralement le sexe en érection.
RAPHAËL * riant * – T’es sûr ???
HENRY – Non non non non ! Et du coup, le problème c’est que si c’est une intelligence plus évoluée, ils savent qu’il ne faut pas rentrer en contact avec nous. Mais ils nous envoient un signal quand même, ils sont gentils.
RAPHAËL – Ils ont pas vu Star Trek.
HENRY * chantonnant un air mystérieux genre X Files * – OUH OuH OUUUUUH OUHHH OUH
RAPHAËL – Ils s’amusent.
PATRICK * chantonne le signal musical de rencontre du 3ème type mais version gars bourré * – TUDU DU DU DUUUUUUU…
HENRY – D’ailleurs, pourquoi ils envoient des signaux numériques, en chiffre tout ça ? On se casse la tête à faire un truc heuu, un langage qui est compréhensible par n’importe quelle forme de vie. Mais, tu peux quand même tenter un « HEEEEEEEE HOOOOOOOOOOOOO » parce que même si tu comprends pas ce que ça veut dire, non mais c’est vrai !!! Même si tu comprends pas ce que ça veut dire, c’est quand même plus facile à déchiffrer …
RAPHAËL – Pour eux ?
HENRY – Que des chiffres et des lettres !
RAPHAËL – Ouais mais ça veut rien dire pour eux.
HENRY – Oui mais tu entends un truc d’extraterrestres où t’entends…
RAPHAËL – Imagine ils le déchiffrent et c’est « on va tous vous niquer ».
HENRY – Non, non, non, non, non, non, ça reste plus facile à trans… à… à … * hésite * à traduire que des chiffres et des lettres…
PATRICK – C’est toujours pareil.
RAPHAËL – Qu’est-ce qu’on a envoyé ? Qu’est qu’on a envoyé ? On a envoyé une plaque.
PATRICK – Tout ce qui existe sur Terre … J’vais vous dire un truc… Si tu communiques avec les talibans… non ils existent plus… DAECH. Tu fais « Hé Hoooo » il comprend et il répond « Hé HOOOOO » ça on est d’accord…
HENRY – Ouais.
PATRICK – Les êtres humains sur la Terre entière.
HENRY * mort de rire * – Déjà ça c’est une info pour moi. Je suis pas sûr de ça.
PATRICK – Tu prends l’extrême inverse. Mais tout ce qui se passe sur Terre, il faut s’imaginer que ça ne veut rien dire ailleurs. C’est qu’en fait…
HENRY – Oui mais ça reste du son. Ils ont quand même des cordes vocales sûrement.
PATRICK – Oui mais j’veux dire par exemple…
HENRY – Toi, toi t’as trop tendance à penser qu’ils sont diamétralement opposés à nous…
PATRICK – Ouais…
HENRY – Mais moi j’pense pas du tout, parce que à deux coins de la Terre différents quand même… bon dans le même univers gazeux et tout… mais quand même les animaux… y a un jeu en ce moment qui s’appelle No Man’s Sky…
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – …Où tu visites des planètes, il ya un trillions de possibilités et les trucs c’est des animaux générés aléatoirement tu vois quoi. Donc ouais t’as des biches avec des têtes de chat ou des trucs comme ça quoi tu vois. Mais quand même t’as besoin d’avancer, y a pas 36 manières, soit tu rampes soit tu fais des pattes qui avancent. Enfin, à un moment donné, t’as la gravité qui est là, qui est commune à beaucoup de planète même si elle est plus élevée d’un endroit à un autre, t’as plein de choses communes.
PATRICK – Oui mais t’as un extraterrestre il vient vers toi, il fait heu… * hésite *
HENRY – …Oui mais justement c’est ce que j’allais dire…
PATRICK – Il fait comme ça * imitation d’extraterrestre * « Gugrouuuu ».
HENRY – Ben ouais, ben je comprends un peu mieux. Franchement par rapport à…
PATRICK – Et si ces chiffres pour eux ça veut dire tu vas mourir ?
HENRY – Non, non…
RAPHAËL – Mais y a un film qui sort là…
HENRY – Ouais, ouais ça a l’air génial…
RAPHAËL – Y a un film qui sort avec des extraterrestres apparemment ils balancent un jet d’encre ça fait comme le truc chez le psychologue où il demande qu’est ce que ça veut dire pour vous. C’est un truc comme ça et la meuf elle essaye de décoder ça.
HENRY – Ouais, ça a l’air génial ce film. Et déjà qu’j’avais adoré Contact avec Jodie Foster.
RAPHAËL – J’ai trop envie de lire Contact. Je cherche dans les librairies, il n’existe plus.
HENRY – Ha ! J’sais pas si ça vaut le coup en livre.
RAPHAËL * surpris * – Ha !
HENRY – Ça dépend, il a existé avant le film ou après ?
RAPHAËL – Avant, avant, c’est un mec … c’est SAGAN qui est un héros de…
HENRY – Ha oui d’accord CARL !
RAPHAËL – Ouais…
PATRICK – SAGAN Africa !
HENRY * riant * – SAGAN AFRICAN !!! T’as regardé au rayon Afrique ?
RAPHAËL * riant * – Ethnique…
HENRY – Qu’est-ce que c’est con !!! Heu non… Mais Patrick, pour reprendre ce que tu dis, exactement, je comprendrais mieux… une suite de chiffre là à la con je comprendrais rien 1, 2, 3, 4 heuuuu… qu’est-ce que tu veux ? Alors que je comprendrais un peu plus un extraterrestre qui ferait * imitation d’extraterrestre * « KATTRO !!!! »
RAPHAËL * riant * – Quatre, il dit encore quatre…
PATRICK * hilare * – Avec le regard un peu triste « KATTRO »
HENRY * pris d’un énorme fou rire * – Je vais mourir !!!! * imitant un extraterrestre * « KATTRO KRIK HO KRKR… »
RAPHAËL – CRUCHOT !
* fou rire général *
HENRY – Non mais tu comprends mieux, tu comprends mieux avec l’intonation.
RAPHAËL – Parce que t’as une intonation, c’est super humain.
HENRY – Oui… Non pourquoi ça serait humain ?
RAPHAËL – Ben on sait pas !
HENRY – Imagine, ça serait formidable, que même à l’autre bout du monde ils aient une intonation méridionale * imitant un extraterrestre avec l’accent méridional * « KROKRI KROKRIKROKRIKRAK KRO KRI KRI KIPAKRAKRO » ça serait génial !!! Pourquoi ? Pourquoi ça serait différent ?
RAPHAËL – Non, non. Peut-être…
HENRY – Ben voilà …
RAPHAËL – Mais c’est très improbable.
HENRY – Oui mais je préfère ça à un mec qui te fait des gestes, l’extraterrestre il fait * imitation d’extraterrestre * « KROKRO KIKI » * fou rire *
RAPHAËL – Mais tu choisis pas.
PATRICK – À des années lumières y a trois y a « KR », y a « I » et « O ». « KROKROKRO KRI KRI ».
RAPHAËL – Et ils sont beaucoup plus intelligents que nous.
PATRICK – Ah bah ouais parce qu’en fait un mot c’est juste une combinaison de KRIKRI et de KROKRO. Donc 15 KRIKRI c’est pas pareil du tout que 14 KROKRO.
HENRY – Oui mais même la manière de faire le KRI, y a le KRI, y a le KRRI, y a le KRrI guttural, y a le KRII.
RAPHAËL – C’est des bushmen * parle en cliquant *.
PATRICK – Encore, c’est des références humaines que tu dis.
HENRY – Mais Nooon, toi t’es trop à penser que c’est forcément l’inverse des humains. Là t’es en train de manger le sandwich avec le papier alu.
* Applaudissements *
TOUS – HOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO.
HENRY – D’ailleurs, tu sais les gens qui disent que les ext… heu les esquimaux… * rire * Non j’allais dire extraterrestres, ah presque, les esquimaux ils ont genre 60 mots pour désigner la neige, tu savais ça ?
PATRICK – Ho oui oui oui !
HENRY – Neige fondue, neige moyen fondue, neige marron, neige du matin, neige du soir. Ils vivent tellement dans la neige qu’ils ont 60 mots, enfin je dis 60 s’il faut c’est 50 ou 70, on s’en branle. Ils ont 60 mots différents pour dire la neige. Et moi je faisais croire aux étrangères en Erasmus qu’on avait en France 50 mots pour désigner l’amour.
RAPHAËL – Ah ouiiii !
PATRICK – HOUUUUUUUUUUUUU !!!
HENRY – C’est très romantique.
RAPHAËL – Et tu donnais des exemples? T’inventais des mots?
HENRY – J’étais un peu dans la merde quand elles demandaient des exemples.
RAPHAËL – Bin oui!
HENRY – Mais je disais euh…
PATRICK – Amourr. Ameurr…
* HENRY rit *
PATRICK – Amurr.
* Rires *
HENRY – L’AmouR.
* rires *
HENRY – Amoaoar.
* rires *
HENRY – Non mais, je disais ça, et ça faisait toujours “Waw!’, et je disais…
RAPHAËL – Et ça marchait?
HENRY – “Tu sais, les esquimaux, ils ont cinquante mots pour désigner la neige?…”
RAPHAËL – Ah les esquimaux!
HENRY – Oui, la neige! C’est…
RAPHAËL – Ah d’accord.
HENRY – …l’anecdote de départ, parce qu’elles le savent, souvent.
RAPHAËL – Oui. “Et d’ailleurs nous, on a…” . D’accord.
HENRY – “Et moi j’ai… deux cents mots pour désigner ma bite.”
* rires *
HENRY – Bref. Bien sûr que ça marchait! Les Erasmus, ohlala…
RAPHAËL – Ca marchait…
* silence puis bruit de glaçons qui bougent dans un verre *
PATRICK – Bon appétit!
HENRY – * rire * Bon appétit de soif.
* interlude musical *
HENRY –– J’ai beaucoup regardé les… les photos sur Instagram des gens en vacances cet été. Et j’ai… le mec qui rigole d’avance * rire *
RAPHAËL – C’est pervers quand même.
HENRY – Euh, ne mange pas le sandwich avec le papier alu.
* PATRICK rit *
HENRY – Tu sais pas encore.
RAPHAËL – Tu risques d’oublier.
HENRY – L’ironie… l’ironie est devenue tellement globale… que ce qui m’a fait… Ca m’a fait pleurer, c’est tout le gens, par exemple, j’ai vu beaucoup de gens, même, tu fais… C’est bien simple, sur Instagram, tu tapes Pise…
RAPHAËL – Ouais?
HENRY – …ou Tour Eiffel, et tu sais, dans les années 80, on faisait la photo où on faisait semblant de tenir la Tour Eiffel dans… entre ses doigts, et la Tour de Pise, on faisait une photo où on faisait semblant de la…
PATRICK – Ouais.
HENRY – …de la soutenir. Mais maintenant, avec le côté ironique, tous les gens font la photo où ils font mal…
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – …le fait de la soutenir.
PATRICK – Ah oui.
HENRY – La blague, c’est de faire comme si tu tenais mal la Tour Eiffel en étant fier, et la Tour de Pise en étant mal. Et c’est autant généralisé et autant relou que les gens qui dans les années 80 le faisaient vraiment, sincèrement. Et j’imagine le vieux jardinier qui a connu les deux générations, qui est complètement dégoûté, parce que pendant dix ans… Non mais il voit… le jardinier qui est devant la Tour de Pise!
RAPHAËL – Ah! Oui, oui, oui.
HENRY – Pendant dix ans il voit les gens faire “Haaan regardez je soutiens la Tour!” et ensuite, la génération hipster ironique, qui fait “Haaan regardez, je tiens la Tour et non en fait”. Et il doit être complètement dégoûté. Et c’est comme les gens, le truc à la mode aussi c’est les panneaux de routes, qui… Ils posent devant des entrées de noms de villes qui sont rigolos, tu sais? Y’a marqué Bite ou Connard, dessus quoi.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – ‘fin je sais pas si y’a une ville qui s’appelle Connard, quand même. * rires *
PATRICK – J’habite à Mabite.
* rires *
PATRICK – J’habite dans la Chatte.
* rires *
HENRY – À Bite-sur-Chatte.
* rires *
HENRY – Jean-François Perrin, 13 avenue des fontaines, Bite-sur-Chatte.
* rires *
HENRY – Mais moi, ce que j’adorerais faire, et là aussi, vraiment, c’est très marrant parce que c’est un jeu que tout le monde peut faire, ce serait de commencer des photos complètement normcore, complètement normales, où tu poses à côté de panneaux d’entrées de routes complètement normaux. Et tu postes sur Facebook, avec… comme si y’avait une blague.
* PATRICK acquiesce * – Ah ouais.
RAPHAËL – Ah d’accord.
HENRY – Genre tu poses à côté de Mandelieu la Napoule, enfin, et tu dis, tu marques “Ah bin en voilà une belle!”
* rires *
HENRY – Et t’attends que les gens…
PATRICK – C’est génial. ‘Fin c’est… level 2 humanité hein!
HENRY – Attends, y’a pire, c’est que… tu sais, les shit bricks, quand on était petit?
PATRICK – Ah ouais!
HENRY – …où t’as des photos, t’as une photo d’une meuf dans une chambre, par exemple, et le slogan c’est “When you see this you …”
RAPHAËL – You shit bricks.
HENRY – You will see this, you’ll shit bricks.Ca veut dire que tu vas, tu vas chier des briques quand tu vas voir ce qu’il faut voir. Et en fait tu fouilles dans la photo et à un moment donné tu vois, par la fenêtre, des yeux qui font peur, ou sous le lit. En général c’est toujours des blacks, les pauvres.
RAPHAËL – Oui!
HENRY – C’est toujours un Noir, sous le lit ou dans le placard, ou sur le côté. Et le génie, ce serait de faire des faux shit bricks! Où les gens, après, ils cherchent pendant une demi heure. Tu mets une photo de quelqu’un dans un… comme dans le garage ici, avec plein de détails, tu mets une fille et tu mets “When you see this you will shit bricks” et y’a rien!
* rires *
HENRY – Et les gens, pendant vingt minutes, ils cherchent. Et de voir ceux qui mentent, dans les commentaires!
RAPHAËL – Ouais, trop drôle!
HENRY – EN disant “Ah ouais, j’ai… Ouais j’ai euh… trop, trop cool, yeah”.
RAPHAËL – “Je gâche pas le secret pour les autres.”
* rires *
PATRICK – * accent américain * Ca m’a fait peur.
* rires *
HENRY – Et ça, voilà. Et le truc final, mais ça, c’était dans les années 90, c’est dommage ça existe plus, tu sais, c’était la stéréoscopie? C’était des espèces de visuels avec plein de lignes, de traits de toutes les couleurs…
PATRICK – Ah ouais! Où tu louches!
HENRY – …et quand tu promenais les yeux…
RAPHAËL – Ah oui, oui, oui…
HENRY – …tu posais le nez, tu reculais le truc, et tu voyais une forme en 3D.
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – C’est de vraiment mettre des moyens pour sortir un livre SANS relief.
RAPHAËL – Sans 3D.
HENRY – De trucs qui ressemblent à de la…
PATRICK – C’est génial. A Géant tous les deux on passait une heure..
HENRY – Moi ça m’énervait parce que j’en voyais qu’un sur deux. Patrick il fait : « ah tu le vois, là ? » j’fais : « oh, ouais, ouais. »
RAPHAËL – Ah trop bien!
HENRY – Et en fait tu publies, tu mets des moyens, tu fais un livre, et tu n’en vois aucun. Et les gens, t’imagines les gens loucher chez eux sur le livre pendant deux heures : « Ah putain ! J’arrive pas ! Cui là il est dur, hein ? J’arrive pas ! »
* Rires *
PATRICK – C’est ça l’audace.
HENRY – * éclate de rire * C’est ça. C’est le slogan de ta maison d’édition. Et avec Patrick, tu te rappelles quand on faisait des fausses illusions d’optiques ?
PATRICK – Oh putain !
HENRY – Quand on faisait un site humoristique qui s’appelait les cools. Si vous allez sur « archives.org time back machine lescools.com» vous verrez les conneries qu’on faisait,
PATRICK – C’est le lieu… Tout a commencé ici
HENRY – et on faisait des faux trucs d’illusions d’optique, super sérieux, en disant : « parmi, entre ces deux segments, lequel est le plus long ? »
PATRICK– Ah, classique
HENRY – Et putain, mais y en a un qui fait littéralement le double entre les deux. Et les gens ils choisissent le plus long, et en fait non…
PATRICK – Faux
HENRY – En réalité, les deux segments sont de la même longueur.
RAPHAËL – C’est votre cerveau qui…
HENRY – Ah oui, parce qu’on faisait des traits obliques un peu bizarres, tu vois ? Les gens ils devenaient absolument hystériques. Après des cercles, après des couleurs… « Est-ce que ces cercles sont de la même couleur », tu vois ? Ils étaient de couleurs complètement différentes.
PATRICK – Oh je sais plus. Mais c’était tellement bien tourné, c’était vraiment super drôle.
HENRY – Faudrait que je les déterre pour la page Facebook.
PATRICK – Ah ouais, vraiment… vraiment…
HENRY – Mais qu’est-ce qu’on se marrait putain. L’humour normcore, c’est-à-dire de faire des trucs normaux en piégeant l’ironie ambiante quoi. C’est ça Riviera Détente.
* interlude musical *
HENRY – Alors Raphaël, en quoi ca va changer ton truc de doctorant là ? Tu vas continuer tes recherches sur le poisson-zèbres ?
RAPHAËL – Ouais ouais, je continue.
HENRY – Tu sais ce que tu cherches ? C’est toujours les trucs des neurones là ?
PATRICK – Ah ouais !
RAPHAËL – Non, non, non… Euh, non. * Soupire *
PATRICK – Non, non, bah vas-y, c’est super intéressant.
HENRY – Genre on est débile, on peut pas comprendre. On dirait moi quand je dois expliquer un truc d’informatique à mes parents.
RAPHAËL – C’est la suite de mon projet. J’essaie de comprendre les interactions entre des… des ARN… Tu sais ce que c’est des ARN ?
HENRY – Oui, c’est l’Acide Ribé… Ribéiso Nucléique.
RAPHAËL – Presque ! Ah c’est pas mal.
PATRICK – C’est comme l’ADN.
RAPHAËL – Ribéro.. !
PATRICK – Ah le Riberou !
HENRY – Ribéiro ! Acide Ribéiro Nucléique. L’ARN, c’est comme de l’ADN…
RAPHAËL – C’est l’intermédiaire…
HENRY – Mais coupé en deux.
RAPHAËL – * soupire * C’est l’intermédiaire entre l’ADN et la protéine, tu vois ?
PATRICK – C’est-à-dire ?
HENRY – Ouais, ouais, ouais.
PATRICK – C’est-à-dire ?
RAPHAËL – Bah tu vois, l’ADN, ça va coder pour..
PATRICK – C’est une hélice…
RAPHAËL – …pour créer une protéine.
PATRICK- C’est une hélice avec… voilà…
HENRY – A.T.G.C.… A.T.G.C.…
RAPHAËL – C’est dans le noyau tout ça. Et l’intermédiaire c’est l’ARN. Lui, il va voyager, il va faire ce qu’il veut, tout ça…
PATRICK – Mais la RN 7 ?
* Rires *
HENRY – Et donc l’ARN tu fais quoi avec ?
RAPHAËL– Moi j’essaie de… Je veux comprendre certaines interactions, d’étudier mieux ca, in vivo dans le poisson vivant, ça a jamais été fait.
HENRY – L’ARN du poisson…
RAPHAËL – Pour mieux comprendre la maladie.
HENRY – Personne s’est jamais intéressé à l’ARN du poisson vivant ?
RAPHAËL – Non, les ARN clés de la maladie, pour comprendre la maladie.
HENRY – Quelle maladie ? De Charcot ?
RAPHAËL – Oui.
HENRY – C’est quoi déjà, déjà ?
RAPHAËL – Déjà déjà ?
HENRY – C’est des gens qui doublent leurs mots.
* Rires *
PATRICK – C’est la maladie de Charcot Charcot.
RAPHAËL – C’est à 40 ans, environ, 50, un truc comme ça…
HENRY – Déjà un poisson, est-ce que ça atteint l’âge de 40 ans ?
RAPHAËL – Non, mais c’est un modèle.
PATRICK – C’est comme les chats, tu multiplies en fait.
RAPHAËL – En effet, c’est vachement les questions de mon jury, c’est incroyable. C’est ça qu’ils demandent. « Mais euh, le poisson, c’est vraiment un bon modèle pour cette maladie ? »
HENRY – D’accord.
PATRICK – « Alors les poissons, ça vit jusqu’à 40 ans ? »
RAPHAËL – Non mais ils essaient de te bloquer.
PATRICK – « On dirait pas que vous triez le rosé dans le congél… »
RAPHAËL – Ah oui
PATRICK – T’imagines ?
HENRY – Mettez le rosé dans le congélo.
PATRICK – T’imagines les membres du jury disent ca ? « Vous mangez les sandwichs avec le papier alu vous ! »
RAPHAËL – Non mais c’est con, ils essaient…
HENRY – Et là ils te font un gros clin d’œil genre « Cn est des Rivieros mec, t’as 20 ».
RAPHAËL – Ils essaient de te piéger. Et c’est terrible, parce que ton équipe elle te prépare, tu vois, et elle te dit tout le temps, tout le monde te prend à part “Tu sais, Raphaël, pour le… Ca va être dur pour l’oral. Ce qu’il faut, c’est que tu sortes du lot.” Et ils disent rien d’autre.
PATRICK – Comme les poissons ?
* silence *
HENRY – * rire * Il me regarde Raphaël, comme s’il voulait que j’intervienne.
PATRICK – Déçu.
HENRY – Comme s’il voulait que je fasse une clé de bras à Patrick.
RAPHAËL – Non mais tout le monde te dit qu’il faut que tu sortes du lot. Et tu sais pas quoi faire, tu dis « D’accord ».
HENRY – Tu rentres et tu dis « L’audace c’est ça !».
RAPHAËL – L’audace c’est ça .
PATRICK – L’audace de l’ADN c’est ça !
HENRY – Tu viens avec, tu dropes le micro.
PATRICK – Drop the mic.
HENRY – Tu abandonnes le micro dès le début.
« – Alors quel est le but de vos recherches ?
– L’audace c’est ça ! * imitation du micro qui tombe *
– Bravo !!!»
RAPHAËL – Ils financent tout de suite.
HENRY – Ah ah oui ! Génie !
RAPHAËL – Comme ça * imitation du bruit de lancer de billets *
HENRY – Avec des billets. Ils brassent des billets. Ils giflent les billets.
RAPHAËL – Non mais la grosse différence c’est… Je continue mon projet. La grosse différence c’est le salaire.
HENRY – Ouououu.
RAHAËL – Voilà.
HENRY – Tu vas être payé cette fois ?
RAPHAËL – C’est que pendant trois ans, je m’inquiète pas trop. Je vais devoir travailler fort, mais c’est dans trois ans que ça va être dangereux.
HENRY – Ils te paient pour chercher pendant trois ans.
RAPHAËL – Ouais!
HENRY – C’est génial.
RAPHAËL – Je suis obligé de publier un article.
HENRY – Ouais mais c’est…
PATRICK – Alors, c’est… c’est quoi? Non mais moi j’ai toujours pas compris: tu vas démontrer quoi? Parce qu’il faut que tu cherches, donc faut que tu trouves? Tu vas trouver quoi?
RAPHAËL – Alors. Moi je… voilà. Moi je m’intéresse aux ARN, donc, aux ARN clé de la maladie. On sait que lui il a eu cette maladie parce qu’il a eu une mutation sur son gène, et les gens utilisent le… ils étudient le gène, ou alors la protéine qui vient du gène, tu vois? Et personne les ARN. Et en fait, il se trouve qu’on a beaucoup de raisons d’étudier les ARN, et moi je vais étudier ça, et alors on peut le faire, classiquement, mais moi c’est une technique, aussi, qui a jamais été faite, le faire in vivo, pendant que le poisson il est vivant.
HENRY – Aaaaaaah! Tu lui enlèves son ARN quand il… quand il est vivant?
RAPHAËL – Non je l’enlève pas! Il a rien, il est vivant, il va bien!
PATRICK – Bouge pas, le poisson!
RAPHAËL – Non!
PATRICK – Je t’enlève ton ARN…
* rires *
HENRY – * en riant * Tu lui enlèves son ADN! Tu lui enlèves TOUT son ADN.
RAPHAËL – Bouge pas. Sois gentil. ARN!
* rires *
PATRICK – Non! Tu dois enlever d’ARN sans l’ADN!
* rires *
RAPHAËL – Non mais tu dis le long fil…
HENRY – C’est avec une toute petite pince * rires * au niveau du trou du cul, tu tires comme une pelote de laine… * rires *
RAPHAËL – Tu rigoles! Bon, l’ARN non, parce que c’est tout petit, mais euh, c’est plein de petits fragments, mais l’ADN, si tu le mets, si tu l’allonges, chaque cellule… Putain, je sais plus le stat… je sais plus ce que c’est, mais t’as genre…. Pfff…
HENRY – Super anecdote.
RAPHAËL – Nan mais t’as genre deux mètres…
HENRY – Saviez-vous que si vous dérouliez l’ADN ça fait oulala…
RAPHAËL – Je sais plus. Nan mais, jusque deux mètres! Deux mètres d’ADN dans chaque cellule. Tu déroules, t’as deux mètres…
PATRICK – T’as deux mètres…
HENRY – Mais ce que je me suis toujours demandé, tu regardes un poisson au microscope fois cent, tu vois le détail des écailles, la structure etc.
RAPHAËL – Ah fois cent, tu vois bien plus que les écailles!
HENRY – Fois cinq cent tu commences à voir les… les molécules qui gravitent sur les écailles. Fois deux mille, tu commences à… Est-ce que à un moment donné, fois cinq mille, tu vois marqué ATGC GCAT… * rire *
RAPHAËL – La réponse c’est ça.
HENRY – Tu vois l’ADN avec les lettres? * rire *
PATRICK – C’est exactement ce que je pensais, au lycée: je pensais que, à un moment donné, où on voyait… on voyait des étiquettes avec des lettres ou des trucs comme ça!
RAPHAËL – Non. Mais sérieux?
HENRY – * rire * Ah oui tu vois le carbone, tu vois marqué “C”.
PATRICK – Ouais!
* rires *
RAPHAËL – Non mais c’est… Tu dis ATGC c’est de l’ordre de la molécule.
HENRY – Moi j’avais regardé un site internet pour lire mon ADN. Et je commençais à apprendre mon ADN.
RAPHAËL – Comment ça?
HENRY – ATGC et tout ça.
RAPHAËL – Mais t’as envoyé un échantillon?
HENRY – Tu donnes ta date de naissance, et…
RAPHAËL – Qu’est-ce que c’est que ça?
HENRY – …ton signe astrologique, et ils te donnent ton ADN.
RAPHAËL – Ah. Je te cache pas, c’est…
* rires *
RAPHAËL – Si j’ai pas fait cette spécialisation… * rires *
HENRY – Et donc t’avais appris ton ADN par coeur. C’est bien pour draguer, tu dis: “Je m’appelle Henry-Michel, mais on me connaît aussi plus moléculairement sous le terme ATGC ATGC… Deux heures après: “GCAT GC…” Quatre heures après: ”GCATGC.”
RAPHAËL – C’était quoi la quatrième?
* rires *
HENRY – Tu peux recommencer depuis le début? Ah d’accord! Donc voilà. Tu te rends compte Patrick?
PATRICK – Oui.
HENRY – C’est-à-dire que tous les poissons atteints de la maladie de Charcot… Et c’est quoi les symptômes de la maladie de Charcot?
RAPHAËL – Bon alors. Chez l’être humain… Chez le poisson, c’est juste il nage mal. On essaie… C’est un modèle mécanistique, c’est pas un modèle réalistique, sinon tu vas sur le singe, ou tu vois, des trucs comme ça. Non, chez l’homme, quarante ans, cinquante ans, euh… paralysie des muscles et au bout de * rire * trois ans, tu meurs. Voilà.
HENRY – * sinistre * Riviera Détente…
RAPHAËL – Non, tes muscles respiratoires…
PATRICK – Dilatez vos membranes…
RAPHAËL – …tes muscles respiratoires commencent à se paralyser aussi…
HENRY – Ah tu peux plus… tu peux plus battre…
RAPHAËL – Eh ouais. Ton coeur.
HENRY – Et les poissons qui nagent mal. Et donc tu vas faire renager mieux des poissons.
RAPHAËL – Moi non. Non, j’essaie juste de comprendre…
HENRY – * rire * Toi tu les rends malades.
RAPHAËL – Et alors moi je comprends “Ah d’accord!”. Je les soigne pas, après ils sont fichus.
HENRY – Et après dans la chasse d’eau chhhhhhhh.
PATRICK – Tant pis pour toi!
RAPHAËL – Ils sont fichus.
PATRICK – Mais tu es… Et si tu trouves pas, t’es payé?
RAPHAËL – Bien sûr! Non, non, je dois publier un truc, là. Enfin, la thèse…
HENRY – Et c’est en anglais? C’est en anglais, j’imagine, la publication?
RAPHAËL – Ah oui, oui, tout le temps.
PATRICK – J’ai rien trouvé!
HENRY – C’est trop classe!
RAPHAËL – Non mais c’est en anglais.
HENRY – C’est euh… Common discrepencies adesoribosine on the clown fish.
RAPHAËL – Audace is this!
HENRY – Ah oui! * rire * Tu mets, t’as les titres, et sur la page il est marqué “Audacity is that.” Puis y’a que des pages blanches. Putain, ce serait génial! Si on fait un litchee, entre Rivieros, genre t’as une bourse, de cinquante mille euros, pour que tu publies Audacity is this * rires * Est-ce que tu le fais? * rire * Non parce que tu te fais griller du barreau, t’es le rebelle des poissons fish. C’est pas le barreau.
RAPHAËL – Ca marche que sur les… Non, pas poisson zèbre. Ca marche que sur les publications donc euh… Tu n’es que publication.
HENRY – Mais “publié”, c’est si tu publies chez… chez Picsou? Super Picsou Géant ça marche?
RAPHAËL – Non ils disent…
HENRY – Donc il y a une liste de magazines qui sont…
RAPHAËL – Y’a un impact factor. De ton magazine.
HENRY – Donc Femme actuelle ça vaut moins cher que dans…
RAPHAËL – Y’a des magazines pourris, que tu connais pas, c’est pourri, puis y’a les trucs incroyables…
HENRY – Le plus fort, c’est For Science, là, je sais pas quoi, non?
RAPHAËL – C’est Science Nature. Cell.
HENRY – Et là, ça peut être pas des articles marrants, c’est que des articles super sérieux, quoi? C’est pas euh…
RAPHAËL – Non, non, non, au contraire!
HENRY – …Les dix raisons pour lesquelles les poissons fish vont mourir.
RAPHAËL – Non, non, c’est pas comme ça. * rire * Il a révolutionné… * rires *
PATRICK – Les pêcheurs les détestent.
* rires *
HENRY – Les pêcheurs les détestent ! Mais c’est vrai qu’un poisson qui nage bien, bizarrement c’est plus dur à pêcher. S’il a une… un (sic) trajectoire euh…
RAPHAËL – Oui
HENRY – En fait…
RAPHAËL – N’importe quoi ! Comme si tu mettais ta canne à pêche dans la trajectoire du…
HENRY – J’l’attends là ! Maintenant !
* rires *
HENRY – Mais non, mais pour les filets par exemples. C’est le poisson, il fait n’importe quoi, il tourne en rond.
RAPHAËL – Bah c’est plus facile.
HENRY – Non, parce que les bateaux ils dérivent.
RAPHAËL – S’ils restent dans la zone.
HENRY – Ils dérivent… Ils tournent en rond mais euh… ouais, ouais…
RAPHAËL– Vite fait.
HENRY – OK, d’accord.
RAPHAËL – D’accord.
HENRY – Et toi Patrick, rentrée, t’as toujours les mêmes classes et tout ?
PATRICK – Ouais.
HENRY – La routine ?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Et t’es prof de profs aussi ?
PATRICK – Ouais, tout le temps.
RAPHAËL – T’es prof de profs ?
PATRICK – Ouais, depuis 11 ans… 1000 ans…
HENRY – Yeaaaaah !
RAPHAËL – Prof de profs !
HENRY – La classe !
PATRICK – Prof de Profs.
HENRY – Et ils écoutent Riviera Détente ?
PATRICK – Euh… Ouais, j’ai des collègues ouais…
RAPHAËL – Oh !
HENRY – Arrêtes !
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – Quand même pas des élèves ?
PATRICK – Bah non, mais je suis prof de profs, donc j’ai des profs qui écoutent.
HENRY – Un jour y’en a un qui va se ramener et qui va dire dans ton oreille : « Agamemnon !»
PATRICK – Oh ce serait trop.
HENRY – Tiens, on a pas fait de check d’ailleurs.
PATRICK – Ce serait génial, parce que s’il vient vers moi comme ça, ça veut dire qu’il est…
HENRY – Oui, discrètement.
PATRICK – Discrètement, il a tout compris et il dirait…
RAPHAËL – Dans l’oreille.
HENRY – Il vient dans ton oreille il fait : « AGAMEMNON ! »
* rires *
HENRY – Vas-y fait un petit Agamemnon, Patrick.
PATRICK – Attends… AGAMEMNON.
HENRY – Oh il est beau ! Et toi Ma.. euh… Pat… euh…pfff.. Raphaël ?
RAPHAËL – AGAMEMNON.
HENRY – Oh il est beau le sien !
PATRICK – C’est pas mal.
HENRY – Il est gris avec des grosses écailles.
RAPHAËL – C’est une angine, c’est une angine.
PATRICK – Non, il souffle un peu. Ouais, sur les consonnes…
HENRY – C’est trois Agamemnons qui vont voir un match… qui se voient chez eux pour manger des pizzas.
– CA VA OU QUOI?
PATRICK – BIEN, BIEN.
HENRY – EUH, VOUS AVEZ VU L’OM ? LE NOUVEL ENTRAÎNEUR ? CA VA OU QUOI? OUI ? MOI JE SUIS POUR LE PSG.
PATRICK – MOI JE M’EMMERDE.
RAPHAËL – Moi je m’emmerde !
HENRY – TU PRENDS QUOI COMME PIZZA, AGAMEMNON ?
RAPHAËL – TOMATES EUH… CERISES.
PATRICK – Tomates cerises !
HENRY – Mais non…
PATRICK – Dès que tu fais la voix d’Agamemnon, t’es incapable de dire la pizza que tu aimes en fait. MOI J’ADORE LES PIZZAS QUATRE FROMAGES, ET TOI, AGAMEMNON ?
MOI J’ADORE LES PIZZAS ANANAS, AVEC DES… DES CACAS.
HENRY – Ah oui c’est des méchants, donc ils doivent manger des trucs super méchants.
PATRICK – Ils mangent des… des..
RAPHAËL – Des trucs dégueulasses.
HENRY – DES PIZZAS EUH… À LA PESTE. À LA PESTE NOIRE. PESTES.
RAPHAËL – UNE PIZZA AVEC DES BRAS D’ENFANTS.
PATRICK – DES PIZZAS DE SATAN.
HENRY – JE VOUDRAIS UNE PIZZA CAMPAGNARDE-CHOLÉRA. SUPPLÉMENT CHOL-CHOLÉRA.
Et vous savez, plusieurs annonces pour les Rivieros. On va enregistrer très bientôt l’épisode « Father Episode » avec les deux papas.
RAPHAËL – Ouais.
PATRICK – Ouais.
* Applaudissements *
HENRY – Je peux vous dire qu’au niveau briefing, mercato, contrats, c’est comme faire venir Beyonce et Rihanna au même endroit au même moment. Je peux vous dire c’est deux divas, là, les darons, et euh, on a fixé une date. Ça va être normalement enregistré le onze septembre.
RAPHAËL – Ouais!
PATRICK – Ouais!
* Applaudissements *
RAPHAËL – Le onze septembre ? Oh la merde.
PATRICK – Pour bien fêter !
HENRY * Entame l’hymne américain en ralentissant à chaque fin de vers, backs de Patrick Patrick * – All say can you see,
By the dawn’s early light…
HENRY – Bon!
RAPHAËL – Ah comment ils se sont regardés.
HENRY – Et donc l’émission de, là-dessus, et on va bientôt enregistrer… Je suis excité, je suis très excité…
RAPHAËL – Aaaah…
HENRY – Et je sais pas encore dans le timing si ça va être avec Patrick ou Raphaël…
* Bruit de langue faisant durer le suspense – Cloc cloc cloc… * Les Mystères de Provence 2 !
RAPHAËL – Aaaahh !
* Applaudissements *
PATRICK – J’aurais aimé être là parce que j’ai euh… j’adore ça.
HENRY – Ouais, ouais, ouais, tu ferais bien d’écouter. Ce serait bien d‘écouter. Et y des, y’aura des fichiers son effrayants.
RAPHAËL – Ah ouais ? Ah c’est génial.
HENRY – Y en a même que je vais pas mettre parce pour moi ils m’ont fait cauchemarder. Parce que c’est des vrais gens qui meurent et tout, c’est horrible.
RAPHAËL – Quoi ?
HENRY – Et donc j’ai choisi des trucs… Oh ouais, mais y’a des archives sonores horribles. J’ai entendu un truc… Ah non, non, non, moi je peux pas je suis incapable. Un doc sonore d’un père qui appelle la police, sa voix… il est sur l’autoroute, il est à 200 km/h, ses freins ne marchent plus, l’accélérateur est bloqué.
RAPHAËL – Ah mal barré.
HENRY – Tu l’entends crier dans la voiture jusqu’au crash final.
PATRICK – Non…
HENRY – Que des trucs horribles comme ça. Mais j’ai pas gardé ça. Moi je vais rester dans les fantômes…
RAPHAËL – C’est pas les Mystères de Provence !
HENRY – Ah oui, mais Mystères de Provence, c’est fantômes, OVNIS, fantômes, OVNIS, là je vais chercher les échantillons audio les plus creepy quoi, qui existent. Et il y avait des trucs ho-rribles, donc j’ai vachement trié. Et des nouvelles légendes de Provence. C’est quand même, les Mystères de Provence, un épisode qui a pas été aimé par les auditeurs.
RAPHAËL – Ah bon ?
HENRY – Mon… Un de mes épisodes préférés.
PATRICK – Ah ouais ?
HENRY – On va dire… Mouais… un de mes épisodes préférés
RAPHAËL – Ah moi je l’aime bien.
HENRY – Et c’est de là qu’est né Agamemnon, Aque menoun, le bélier, etc…
PATRICK – Exactement !
HENRY – AGAMEMNON. Voilà. Donc là je suis très excité. Les mystères de Provence 2, on a tiré des leçons des erreurs précédentes. Et là, mais ça va revenir mais en force quoi. Un épisode ÉNORME là dessus quoi… Voilà ! Quoi dire d’autre sur l’actu Riviera Détente ? Heu… j’en parlerai sur la page Facebook mais, ça va se préciser pour le « live » Riviera Détente, pourquoi ? Parce que nos femmes se sont mises sur le coup…
RAPHAEL – C’est toujours comme ça…
HENRY – Autant nous on est de grosses molasses… Les femmes ont eu l’idée de venir avec nous. Alors on les a calmé tout de suite. WOWW ! Là vous mangez le sandwich avec le papier allu.
* rires de Raphael Cadum *
HENRY – Déjà vous allez pas venir avec nous à Rennes, on a UNE OCCASION dans l’année où rencontrer toutes nos groupies etc. Vous allez pas nous coller aux fesses… Donc on va les mettre à Saint-Malo avec les gamins, nous on va partir deux jours pour le « live » et on va revenir, on va en profiter pour faire des vacances en famille.
PATRICK – On sera bronzé et tout ça…
HENRY – Voilà, donc ça se précise parce que ça va être visiblement pendant les vacances de la Toussaint…
PATRICK – D’accord…
HENRY – À préciser. Mais là cette fois on a fait un pas vers la réalisation du truc. Voilà… MERCI les Rivieros d’être restés là… C’est un épisode vachement sur moi je sais pas comment on va l’appeler…. heu… est-ce qu’on… complètement About Henry Michel…
PATRICK – Ouais… Spécial Henry Michel c’est sympa, ouais…
HENRY – Ouais mais en même temps je ne sais pas… j’ai parlé sans parler quoi…
* bruits de pas *
HENRY – Bon en tout cas merci Raphaël… Tu restes encore quelques jours ?
RAPHAËL – Ouais, ouais je t’ai dit, jusqu’à octobre.
HENRY – Rohh c’est génial…
RAPHAËL – Je commence octobre.
HENRY – On va pouvoir enregistrer des épisodes alors… On va pouvoir enregistrer des épisodes ensemble.
RAPHAËL – Avec grand plaisir.
HENRY –- Et Patrick… Mon Patrick chéri, merci…
PATRICK – Mais… merci à toi.
HENRY – Les gens ils ont dit que t’as pas trop parlé dans l’épisode d’avant….
PATRICK – Non mais…
HENRY – Mais mais mais… vous vous rappelez pas d’un épisode où tu as moins parlé ou plus parlé en fait. C’est ta position, c’est voilà, on t’aime comme ça… bon on vous en embrasse… Ah ! j’avais un truc super important à dire j’ai oublié…
RAPHAËL – C’est con !
HENRY – Voilà, c’est pas grave… * rire *
RAPHAEL – Allez CIAO !
HENRY – Salut à tous ! On vous embrasse ! Bisous !
PATRICK – Bisous, ciao !
* Le morceau « Friction » de Televsion accompagne les dernières secondes de l’épisode *